Nelson - Tome 24 - Poil à gratter au paprika
de Christophe Bertschy

critiqué par Septularisen, le 14 février 2022
( - - ans)


La note:  étoiles
LE DIABLE(OTIN) INCRUSTÉ CHEZ VOUS A DOMICILE EN PERMANENCE!
Qui suis-je? Je suis haut de moins de 50 cm, mais je cours très vite. Je suis de couleur orange. J’ai une queue en tire-bouchon, des cornes recourbées, une barbichette et des sabots. Je mange tout ce que je trouve et d’ailleurs je passe une grande partie de ma vie à manger et à dormir.
Mon activité préférée consiste à regarder la télévision pendant des heures. Je suis fainéant et je ne sais rien faire, et bien sûr je ne travaille pas. Ma simple présence cause des dommages, mes activités ont des effets néfastes sur la santé publique. Je suis nuisible pour mon entourage. Je suis en effet hyper doué pour les catastrophes quotidiennes.
Mon nom commence par la lettre N… Je suis, je suis?..

Rappelez-vous, Nelson (puisque bien entendu c’est de lui dont il s’agit..!), c'est le petit diablotin à l'apparence tout à fait angélique, que Julie - une jeune et jolie célibataire - a été «condamnée» à accueillir dans son petit appartement (malheureusement pour elle, sans possibilité de retour à l’expéditeur…), après avoir volé un rouleau de papier toilette à son bureau et dont je vous raconte les aventures depuis de nombreuses années à présent.

Que découvre t-on dans ce millésime 2022 de «Nelson»? Et bien c’est le printemps, la nature se réveille, et c’est la saison des amours pour Floyd le labrador un peu «engourdi», de Julie. ne Malheureusement pour lui, même en montrant sa «beauté intérieure», aucune femelle Labrador ne veut de lui ! Il faut dire que pour prouver ses dires, il ne trouve rien de mieux à faire que de montrer une radio de ses intestins à la femelle qu’il convoite. (Pg. 9). Cela lui donne d’ailleurs une telle peine de cœur qu’il «va faire une grosse bêtise», c’est-à-dire qu’il va faire ses besoins exactement sous le panneau destiné à l’interdire (Pg. 13). Nous faisons aussi la connaissance de «Wilson» l’ange gardien, l’exact contraire de Nelson, et qui prévient Floyd de tous les ennuis qui pourraient lui arriver… (Pg. 10). La pauvre Julie essaye toujours de «gérer» tout ce beau monde du mieux qu’elle peut! Impossible p. ex. de faire avaler des brocolis à Nelson, qui refuse de manger quoi que ce soit de couleur verte… Sauf que Julie ne trouve rien d’autre que de le «tenter» avec de la glace à la pistache! (Pg. 23).
Nelson, quant à lui, est toujours pareil à lui-même! Quand il s’agit p. ex. de décourager les prétendants de Julie, p. ex. en chantant la sérénade pendant un moment intime (Pg. 13), ou imiter la momie, affublé de papier toilette pour imiter les bandelettes… Sauf, que celui-ci étant avec des motifs en petits cœurs, il n’effraye personne! (Pg. 22). Il ne trouve rien d’autre à faire que de lancer des pierres sur un oiseau au bord de la piscine, pendant qu’il fait trempette sur un fauteuil en boudins… Boudins que l’oiseau s’empresse de crever, bien entendu! (Pg. 25). Nelson nous gratifie même d’un «régime», qui permet réellement de perdre trois kilos en une seconde! Il suffit de se peser avec un très grand dictionnaire, et ensuite? On lâche le dictionnaire! Merci qui? Merci «docteur» Nelson! (Pg. 22).

Voilà! Que dire de plus? C’est une lecture simple, avec peu de textes, et des graphismes encore plus simples, juste destinée à se «vider la tête» et à passer un bon moment et riant beaucoup aux chutes toujours aussi efficaces. Nelson est à présent une série qui a largement fait ses preuves, et dont les lecteurs (jeunes et moins jeunes d’ailleurs…), raffolent pour passer un bon moment beaucoup d’humour!

P.S. : Rappelons que le personnage de «Nelson» a été, au départ, créé en février 2001 par le suisse Christophe BERTSCHY (*1970), pour paraître comme «Mascotte» du quotidien Suisse francophone de Lausanne : «Le Matin». Depuis de nombreuses années il paraît aussi dans «L’essentiel», le quotidien gratuit du Luxembourg.
Ses gags se composent toujours de «strips» (plus de 4.000 au moment où j’écris ces lignes…) de une à quatre cases. On peut donc commencer la lecture à n’importe quelle page, avec toujours quatre gags par page. Il n’y a donc pas lieu de parler des découpages pour cette BD, puisque ce sont toujours les mêmes cases qui reviennent.
Les dessins et couleurs sont ici «secondaires», comme on peut le voir sur la couverture de la BD, - il n’y a quasiment jamais de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur-, l’accent étant mis sur l’inventivité du scénario et sur le gag lui-même!
Les dessins et les couleurs sont entièrement réalisés de manière électronique, à l’ordinateur, en utilisant la technique dite du «dessin vectoriel» (dessin par ordinateur utilisant la juxtaposition de formes géographiques), ce qui parfois donne d’étranges résultats, notamment au niveau des yeux des personnages, quand ils sont vus de profil.