Les petites ironies de la vie
de Thomas Hardy

critiqué par Cuné, le 17 septembre 2004
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Doux-amer
Ecrites dans les années 70, ( Mille HUIT-cent 70 !) , ces petites nouvelles, à la longueur variable, dépeignent essentiellement les relations humaines, et leurs petites ironies... Tel est pris qui croyait prendre, à cheval donné on ne regarde pas les dents etc... Mais si l'époque est toute Victorienne, le ton général est très actuel. L'être humain après tout ressent toujours les mêmes choses, s'il a grandement perdu en un siècle le sens de l'honneur qui prévalait dans toutes les relations à l'époque.
Ah, s'enflammer platoniquement pour un écrivain à travers ses oeuvres.... Défaillir au son du violon de l'être aimé.... Laisser mourir son père pour sauver l'avenir de sa soeur, et vivre à jamais sous la férule de son propre jugement moral.... Au départ on se dit "oh la la, ça va être mou, je vais avoir du mal..." mais en fait on lit tout ça d'une traite, et on soupire, on comprend...
Bref, j'ai bien aimé. Même si certaines phrases horriblement machistes m'ont fait sursauter malgré tout, telle :

"Ned reconnut que Caroline se montrait une épouse et une compagne excellente, bien qu'elle ne valût pas cher, comme on dit, lorsqu'elle s'était présentée à lui; mais, en cela, elle était comme tout autre article de ménage, une théière bon marché, par exemple, dans laquelle le thé se fait souvent mieux que dans une autre de grand prix."

Sic --
J’ai adoré ! 8 étoiles

Voici 9 nouvelles, véritables kaléidoscopes de l’époque Victorienne avec comme fil conducteur les amours interdits pour la plupart, sous fond de différence sociale. Ce poids de l’origine de la naissance sera un sujet qui tiendra à cœur Thomas Hardy. Il en fut lui-même victime lorsqu’il voulut poursuivre ses études.
Je ne pense pas qu’il soit "machiste", mais simplement porte parole d’une époque comme telle où les demoiselles de l’ère victorienne sont victimes d’une éducation qui vise uniquement à leur inculquer leur rôle de future épouse.
Au contraire, je trouve qu’il donne une image de ces personnages féminins qui ne manque pas de talent et de subtilité dans le comportement. Elles sont plus dans la plupart de ces nouvelles, protagonistes de leur avenir que ces hommes dépassés bien souvent par le rôle que la société leur donne.
Une belle peinture réaliste de la société du 19ème siècle.

THYSBE - - 66 ans - 15 mars 2005


moins connu que les autres 5 étoiles

mmmh! il y a du Oscar Wilde dans cette citation! je ne connais pas ce livre, mais quelques autres oeuvres de Hardy. Est-ce que l'on retrouve ici le côté moralisateur inhérent autres romans de l'auteur?

normalement, il traite avec ironie le sort des femmes dans la société Victorienne! tout ça est présent ici?

merci!

à+
ALF

ALF - Ondres (40) - 43 ans - 17 septembre 2004