Vaclav Havel
de Jean Picq

critiqué par Veneziano, le 15 janvier 2022
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Militer par la littérature
Ce grand écrivain est devenu révolutionnaire, par une méthode pacifique, qu'est l'écriture, puis par le représentation de ses pièces, ses oeuvres lui ayant valu l'emprisonnement pour subversion politique et défiance au régime communiste de son pays, la Tchécoslovaquie de l'après-guerre. Issu d'une famille bourgeoise, il est mis à l'écart directement, son appartenance sociologique l'érigeant en ennemi automatique du pouvoir. Et il a trouvé en l'écriture le moyen de s'élever contre l'autoritarisme, tout comme les éminentes difficultés du peuple à s'opposer à l'oppression. Rétif à la violence physique, ce penseur calme et réservé devient le symbole national du combat pour la liberté.
Cet ouvrage synthétique retrace la biographie de cet auteur devenu acteur politique ; ce récit personnel est retracé avec exactitude, vivacité et émotion, de surcroît dans un pays peu connu et une période tombant quelque peu dans l'oubli. Ce livre (me) paraît donc fort utile, pour s'interroger sur les fondements de la démocratie, les moyens de les défendre, de les revendiquer. Il est à méditer au-delà de ce cas exemplaire.