Elle-qui-doit-être-obéie
de Henry Rider Haggard

critiqué par Pendragon, le 9 mars 2001
(Liernu - 54 ans)


La note:  étoiles
Le fantastique anglais du 19ème siècle...
Très très bon roman, même si on remarque tout de suite qu'il est écrit par un anglais de la fin du XIXe siècle...
Cependant, comme c'est un style " appréciable ", cela sied parfaitement à l'histoire. Celle-ci est assez classique (quoiqu'à l'époque, elle ne l'était peut-être pas) et consiste en la recherche d'une reine, rendue immortelle par l'amour, par deux aventuriers qui tomberont bien sûr dans ses rets.
Ce roman, outre le style agréable, est plein de philosophie mais d'une philosophie distillée c'est-à-dire qu'il s'agit plus d'une pensée générale que de phrases bien précises. Néanmoins, on ressent très nettement les pensées primaires de l'auteur, à savoir un certain racisme (supériorité intellectuelle et non raciale), une certaine misogynie (compensée par une ardente défense de l'amour), une certaine négation de la religion (elles ne sont que le reflet d'une époque), le tout imbriqué dans un profond sens du devoir, dans le respect de hautes valeurs morales et dans l'indéfectible amitié (et fidélité) masculine.
Bref, tout le profil d'un anglais du XIXe siècle désirant choquer ; ce qu'il a d'ailleurs fait.
Du point de vue fantastique, la reine Ayesha est le seul élément paranormal: elle est immortelle et magicienne; tout le reste du texte est entièrement réaliste.
Bref, c'est un bon roman, qui se lit avec un certain recul et dont les idées sont " sociologiquement intéressantes ".
Un dépaysement total et une très belle écriture ! 8 étoiles

C'est avec grand plaisir que j'ai lu cet ouvrage (en 2 tomes) dans les excellentes éditions NEO (qui n'existent malheureusement plus ...) sous le titre "She".
Ma recherche des auteurs britanniques de la fin du 19ème siècle m'a amené tout naturellement à Sir Henry Rider Haggard. C'est un écrivain anglais, auteur de romans d’aventures qui se situent dans des lieux dîts exotiques. Mais ces lieux, il les connait bien car il a voyagé en Afrique et plus particulièrement en Afrique Du Sud.
Ce roman est un concentré de mystère, d'aventures, de magie, de fantaisie mais reste très réaliste tant les détails sont travaillés. C'est vrai, il y a certes de nombreux préjugés caractéristiques de la culture coloniale britannique de l'époque mais Il faut remettre le livre dans son époque.
J'ai trouvé certaines longueurs vers la fin de la première moitié du roman : c'est une mise en place du décor très minutieuse. Cela est vite oublié quand Horace Holly et son fils adoptif, Leo Vincey avec ... se mettent en route vers ... Chut !

Un grand classique, sans aucun doute qui compte pas moins de 6 adaptations cinématographiques (la dernière en 2001).

Mandarine - - 52 ans - 23 août 2011


Un archétype 8 étoiles

Un récit qui en a influencé beaucoup d’autres, c’est un classique dans le genre. Une imposante histoire d’aventure dont je n’ai malheureusement pas lu les autres tomes, mais ça n’enlève rien à celui-ci. Horace Holly et son fils adoptif, Leo Vincey, se rendent dans un pays reculé en Afrique selon les volontés du père biologique de ce dernier et là commence leur aventure.

Quand je pense à Elle, Ayesha, je pense aussi à l’Akasha d’Anne Rice, à Elle du peintre Gustav-Adolf Mossa...

Un bon roman d’aventure. Je le recommande.

Nance - - - ans - 18 janvier 2008


Saga romantique 8 étoiles

Curieux personnage que Haggard. Il était ami de Rudyard Kipling et passe pour avoir donné à celui-ci l'idée de Mowgli.
Son oeuvre, un peu oubliée aujourd'hui sauf par les cinéastes hollywoodiens, qui en ont notamment tiré plusieurs films sur "Allan Quatterman et les mines du roi Salomon, est un classique du roman d'aventures romantiques.
Qui est "Elle"? Une beauté surhumaine, une jeunesse durant depuis vingt siècles, durant lesquels elle attend désespérément la réincarnation de son amour perdu, un beau guerrier grec nommé Kallicratès.
Lorsqu'elle retrouvera celui-ci, saura-t-elle le garder?
Le secret de la longévité d'"Elle" est dévoilé dans un des romans de cette compilation: devenue Isis par magie alors qu'elle en était la prêtresse, elle est souffrance, solitude, et reine d'un peuple barbare et anthropophage.
Des heures et des heures de plaisir vous attendent, comme souvent dans les livres de la collection "Bouquins" de Laffont.

Le rat des champs - - 74 ans - 10 juin 2007


un cycle envoûtant 8 étoiles

Au-delà du premier roman critiqué par Pendragon, c'est tout le cycle d'Ayesha qu'il faut lire, pour bien mesurer le talent de Haggard et comprendre la place un peu à part octroyée à se oeuvres.
Haggard a cherché l'aventure et l'exotisme qu'il n'a pas trouvé dans sa vie. C'était un homme sage, j'entends par là, discret, peu agité, aux idées conservatrices, mesuré et qui a eu une vie professionnelle plutôt monotone. C'est donc pour se défouler pleinement qu'il se mit à écrire ces récits troublants, pleins de magie, d'aventures, de choses obscures qui ont fait sa singularité. N'oubliez pas également que Haggard est le père d'Allan Quatermain (inclus dans ce volume), autre figure inoubliable de la littérature mondiale, et qu'il a aussi signé des romans moyennâgeux, dont je vous recommande "Eve la rouge", magnifique.
Enfin, et ce n'est pas négligeable, le personnage d'Indiana Jones doit beaucoup au romancier anglais.
C'est, à mes yeux, un grand classique de la littérature anglaise, qu'il faut avoir lu.

Folfaerie - - 56 ans - 1 avril 2004