Circonstances exténuantes
de Mix ô ma prose

critiqué par Débézed, le 8 janvier 2022
(Besançon - 76 ans)


La note:  étoiles
De satire en drôlerie
Dans cette collection, c’est la deuxième apparition de cet auteur au pseudonyme si particulier, je pense toujours à la fameuse maladie qui affecte principalement les lapins, j’ai déjà eu le plaisir de lire son précédent recueil « Tout est provisoire, même ce titre ». Dans ce nouveau recueil, il évoque :

L’espoir en des jours meilleurs qui ne le convainc pas spécialement :
« Vaut mieux un présent qui fredonne / Que des lendemains qui chantent. »
« Le champ des possibles / N’est plus qu’un terrain vague à l’abandon »

Les errements de ceux qui essaient de nous diriger :
« Les mesures qui sont prises / Ne sont jamais à notre taille. »
« Sans doute que je suffoque / Parce qu’ils ne manquent pas d’air. »
« On a mis le paquet / Et ce n’était pas un cadeau. »

Il décoche aussi quelques traits d’esprit qui m’ont fort amusé :
« Et si le sujet qui fâche était un adjectif ? » Voilà une question qui est bien bonne !
« Mauvaise nouvelle : / L’avenir nous appartient. » Et voilà une nouvelle qui l’est moins !

Et nous rappelle quelques fondamentaux :
« Pourquoi faire long / Quand on peut couper court ? »

Il se laisse même aller à un brin de dérision :
« Je ne suis pas bien cuit / Normal j’ai toujours été à côté / de la plaque ! »

Et un peu d’ironie qui ne fait jamais de mal à personne :
« Que les singes se rassurent / ils ne descendent pas de l’homme. » Est-ce vraiment une coïncidence que cet aphorisme apparaisse à la troisième position de la page quarante-neuf, il serait donc le fameux 49-3 de l’auteur, celui qui décide tout tout seul !

Voilà un joli recueil plein de satires, de critiques à peine déguisées, de perspicacité, de mots d’esprits tranchants, de drôlerie et de finesse. Alors que Mix mixe encore et toujours les bons mots pour le plus grand plaisir des lecteurs.