Froid comme la tombe
de Peter Robinson

critiqué par Féline, le 15 septembre 2004
(Binche - 45 ans)


La note:  étoiles
Un policier de bonne facture
Peter Robinson écrit des romans policiers (ou polars ou thrillers, comme on veut) dans la lignée de ce qui est en vogue actuellement, et il fait cela très bien.

Ce roman me semble être un mélange de différents styles. Certains aspects me font penser à Henning Mankell : l'inspecteur Banks, détective récurrent chez Peter Robinson, est un homme des plus normaux, avec ses faiblesses et ses erreurs mais aussi ses qualités tout comme Kurt Wallander. Ils ont en commun un fort penchant pour l'alcool et les cigarettes, un divorce douloureux et des relations plus ou moins faciles ou difficiles selon les périodes avec leurs enfants. Ils leur arrive également à tous deux de commettre des bourdes. Mais à côté de ça, ils sont des flics hors pairs. Donc, dans les romans de Peter Robinson, l'inspecteur a une vie privée et elle occupe une grand part du livre. Ca humanise le polar et je trouve cette évolution positive.
D'autres aspects me font penser aux romans de Deborah Crombie aussi, surtout pour les décors et les atmosphères totalement britanniques.

Dans ce tome, l'inspecteur Banks est chargé par son supérieur, Riddle, avec lequel il entretient des relations conflictuelles, de retrouver sa fille adolescente qui s'est enfuie du foyer familial six mois plus tôt et dont des photos dénudées ont été vues sur le net. Il va sans dire que cette enquête est non officielle et ne devra pas s'ébruiter. Le directeur de Banks a en effet de grandes aspirations politiques.
Banks retrouve rapidement la jeune fille, liée à un gros truand, et la ramène à la maison.
Quelques semaines plus tard cependant, la jeune fille est retrouvée morte dans les toilettes d'une boîte du coin, overdose de cocaïne mélangée à de la strychnine. L’enquête promet d’être délicate.
Parallèlement, il doit élucider la mort d'un petit voyou local, vraisemblablement victime d'un règlement de comptes. Y-a-t-il un lien entre ces deux meurtres?
Comme si cela ne suffisait pas, Banks doit affronter des problèmes personnels : sa femme veut divorcer, son ex-maîtresse vient d'être mutée sous ses ordres et sa fille de 19 ans a un petit ami.
Tous les ingrédients sont réunis pour un excellent petit polar actuel que je conseille aux amateurs du genre.
Banks enquête 6 étoiles

Mon premier Robinson alors qu’après avoir refermé le livre, j’ai remarqué que cet auteur anglais était assez prolifique et écrivait depuis déjà longtemps.
Je n’ai pas été déçu car l’inspecteur Banks -un nouvel inspecteur à ajouter à ma collection- est bien typé, attachant, a une personnalité originale, des méthodes d’investigation intéressantes qui font la part belle à « l’enquête ». Le roman est bien écrit, facile à lire, ménage le suspense et ne ménage pas les rebondissements. Des histoires de meurtre dans une banlieue de Londres se succèdent puis se raccordent facilement pour le plaisir du lecteur qui se laisse porter par l’imagination de l’auteur.
Un seul reproche : la longueur du roman (plus de 500 pages) car certains faits pourraient très bien être « coupés » notamment les histoires d’amour et de jalousie entre des collègues de la police. Les 100 dernières pages en deviennent parfois lassantes d’où ma note de 3 un peu sévère au regard du plaisir ressenti dans les 300 premières pages.

Ardeo - Flémalle - 76 ans - 5 décembre 2013


un peu terne, un peu laborieux 5 étoiles

Je n'avais encore rien lu de P. Robinson ; mais j'essaierai d'autres romans. On ne quitte pas le livre, mais on reste sur sa faim. Tout est au premier degré, l'humour est rare. Non, ce n'est pas à la hauteur des maîtres modernes du polar américain ou suédois.

Les personnages sont assez conventionnels et je ne suis personnellement pas fana des hippies ou des punks qui sont légion dans ce récit ni des musiques qui furent à la mode en Angleterre dans les années 60 et 70 et qui semblent être une obsession de l'auteur. Malgré tout cela, la lecture fut une distraction intéressante.

Tanneguy - Paris - 84 ans - 15 août 2008