Les amants du n'importe quoi
de Florian Zeller

critiqué par Clarabel, le 15 septembre 2004
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Pfff ...
Jamais je n'aurais cru que 125 pages pouvaient se révéler longues et assommantes ! Et pourtant, j'en ai la confirmation avec ce deuxième roman de Florian Zeller "Les amants du n'importe quoi" qui, comme le nom l'indique, est une somme d'absurdités du début à la fin. Le narrateur prend un type, Tristan, presque trente ans, beau, charmeur, bon job, etc. et une jeune fille fragile, presque éthérée, nostalgique ou mélancolique, bref dépressive, au prénom d'Amélie. Tous deux se rencontrent, s'aiment mais se détruisent. Magnifiquement ! Lui ne peut aimer qu'une seule femme, donc il trompe Amélie qui se rend compte de ses infidélités mais garde le silence et souffre seule, au point d'avoir des maux d'estomac virulents !... Et l'on assiste à ce dialogue de sourds, où l'un a conscience du mal qu'il fait mais pensant ne pouvoir y remédier, et l'autre qui s'enfonce dans sa souffrance au lieu de réagir et sauver sa peau. Tout ça forme un ensemble soporifique et quelconque !!! Florian Zeller semble créer une métaphysique du couple actuel dans son incapacité à vivre à deux pour toujours et à rompre les amarres. Et ainsi de broder pendant 125 pages !.. J'aurais voulu capituler mais certains principes me l'interdisent... Ouf, à la fin j'étais soulagée : l'overdose était dans les parages ! Ce livre est ennuyeux, assez nombriliste dans son genre et un rien prétentieux.. Bouh.
Quelle vision 5 étoiles

J'ai beaucoup apprécié la "Fascination du pire" mais là je suis un peu perplexe. La vision de l'amour y est assez réaliste car actuellement chacun se cherche et trouver l'amour devient de plus en plus complexe.
Comment vivre une histoire sans se couper des autres et s'éloigner également de ses idéaux ?
La fuite est parfois la solution mais est-elle la meilleure ?

Mallaig - Montigny les Cormeilles - 48 ans - 17 septembre 2007


Du n'importe quoi en effet ! 4 étoiles

J'avais beaucoup aimé sa pièce de théâtre "Si tu mourais", alors je me suis dit pourquoi pas.
Le résumé était attractif mais quelle déception !!

Le sujet pourrait être très intéressant mais il est très mal exploité.
Les personnages sont stéréotypés à l'extrême. De plus, les incursions permanentes du narrateur et la répétition de certains objets, de certaines scènes m'ont vraiment tapé sur les nerfs.
Il en résulte un certain malaise lorsque l'on referme le livre.
Dommage...

Babsid - La Varenne St Hilaire - 37 ans - 1 juillet 2007


Quelque peu vide! 4 étoiles

Après être tombé sous le charme lourd comme une atmosphère d'après l'orage de "Neiges Artificielles", j'ai vécu un peu le désenchantement avec ce bouquin... qui est... ma foi... vide! Les aventures de Tristan et Amélie ne m'ont pris qu'une seule journée à lire et ont été à mon avis beaucoup moins subtiles et fines de celles de l'intrigant narrateur de "Neiges Artificielles"

Du n'importe quoi certes, mais du n'importe quoi stéréotypé à mort qu'est ce roman de Zeller. Amélie est la femme faible typique qui n'a pas un brin de respect pour elle et Tristan est ce Don Juan faible, en retour d'âge, qu'on trouve dans tout feuilleton bon marché. Ni Amélie ni Tristan ne valent un brin de sympathie ou de haine... ils sont... vides!

FightingIntellectual - Montréal - 42 ans - 21 juillet 2006


Lucide et poignant 8 étoiles

Même si le sujet est moins "accrocheur" que celui de "Neiges Artificielles", ce livre reste d'une lucidité éblouissante. A le fermer, il en demeure un malaise indicible, comme un sentiment d'échec perpétuel et inévitable.

Alys - Toulouse - 36 ans - 26 avril 2005


"La vanité de la femme est de vouloir faire de l'homme un être monogame. Sa cruauté est d'y parvenir, parfois, quitte à faire de lui un enfant craintif." 8 étoiles

La fascination du pire. Ou comment aborder le mal du siècle, à savoir la lassitude dans la vie de couple, de manière objective et novatrice. Il aurait été facile de tomber dans le cliché du don Juan ne pouvant résister aux attraits de toutes les femmes alentours, mais Zeller innove. Tristan est un monsieur tout le monde, un homme identique à celui que l'on croise tous les matins dans le métro. La monotonie du couple, la curiosité de l'ailleurs, et l'envie perpétuelle de plaire sont confondues avec la peur de faire souffrir, l'attendrissement (opium de leur couple), le maintien du statu quo plus paisible, et les exigences que la société fait peser sur chacun: voilà le dilemme dans cet ouvrage plein d'une sensibilité à fleur de peau, exprimée de manière simple, fine et recherchée à la fois. Les souvenirs du couple pourraient tout aussi bien être les nôtres, et c'est bien ça le problème. Chaque phrase sonne vrai, et l'œuvre, construite sur des échos perpétuels, en fait un cercle clos à l'image du couple. Zeller ne juge pas, il expose, avec énormément de finesse, ce désir d'ailleurs éprouvé et parfois refreiné par Tristan. On ne sait quoi penser du héros: le détester ou le plaindre? Du moins, peut-on le comprendre, car il illustre - qu'on le veuille ou non- un tiraillement inhérent à chacun d'entre nous.

Arifromdublin - Paris - 40 ans - 11 décembre 2004


Vraiment n'importe quoi, en effet.... 4 étoiles

Attiré par l'une ou l'autre apparition télévisuelle de Florian Zeller, je me suis procuré son deuxième roman. Déception, déception.
Tristan est un jeune avocat brillant mais volage. Pour lui, la vie ne peut être envisagée qu'aux côtés de nombreuses maîtresses. Jusqu'au jour où, au détour d'une rue apparaît Amélie, une jeune femme fragile et un peu naïve. Amélie qui, grâce à cette fêlure qu'elle porte en elle, va parvenir à émouvoir Tristan et rentrer petit à petit dans sa vie. Histoire classique : ils vont emménager ; les penchants libertins de Tristan vont progressivement reprendre le dessus malgré l'amour porté à Amélie. La jeune institutrice va s'apercevoir des mensonges de Tristan, va en souffrir, y compris physiquement, mais se taire désespérément. Tristan, conscient du mal qu'il lui fait, ne va rien faire pour arranger les choses. Des personnages caricaturaux qui m'ont dérangé : L'égoïsme de Tristan, la faiblesse d'Amélie. Un couple brisé d'avance, une impossible fusion, un dialogue rompu, deux êtres en totale déliquescence. La rupture inévitable . Jalousie, méchancetés, petites misères du quotidien, espérances : tous les ingrédients du couple moderne à la "sauce Zeller". Sauf que la mayonnaise ne prend pas. Histoire banale, écriture banale. Florian Zeller ne parvient pas à élever le récit de cette relation intenable et du coup ne parvient pas à intéresser son lecteur. Et à la sortie, l'impression d'avoir lu vainement. Vraiment n'importe quoi, en effet...

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 25 septembre 2004