Amour silencieux
de Kévin Broda

critiqué par Chroniques de Parme C. , le 3 janvier 2022
( - - ans)


La note:  étoiles
« Amour silencieux » de Kévin Broda
Ce recueil est profondément ancré dans « l’humain », comme l’annonce la quatrième de couverture :
« Mes larmes s’envolent
Au vent comme le pollen
La plupart sécheront dans l’oubli
Quelques-unes féconderont
Les fleurs de la compassion ».
Il s’agit d’une poésie très vivante qui aborde différents thèmes de société : les problèmes sociaux, la perte d’emploi :
« Il ne fait pas bon collaborer avec l’armée de réserve des chômeurs (…)
Profit, en ton nom je détruis ».
Les mots de Kévin Broda esquissent l’espoir d’un monde meilleur :
« Il paraît que l’on écoutera les fous, non plus les sages ».
Il cherche à atteindre l’impalpable :
« J’aperçois le silence doré qui flotte à l’horizon », et erre dans l’existence « comme un oiseau ne sachant pas quelle branche sera le pilier de son nid ».
Il évoque la naissance de l’inspiration poétique :
« J’ai un stylo qui pousse dans la main
(...) du rien jaillissent des vers luisants ».
Mais son parcours n’est pas exempt de souffrance :
« j’ai lancé les pierres noires du désir
Elles me reviennent à la figure comme un boomerang »
« J’ai une épine plantée dans le pied (…)
Ma souffrance ne se terminera que lorsque mon pied ne foulera plus la terre ».
Son recueil « Amour silencieux » est néanmoins une déclaration d’amour à la vie :
« Je suis heureux en compagnie de la vie
Mais ne trouve pas les mots pour le lui dire ».
En conclusion : J’ai beaucoup apprécié ce recueil et j’ai été émue par le courage de l’auteur qui a la force de reconnaître en lui à la fois l’ombre et la lumière.

Chroniques de Parme C.