L'oiseau ivre de vent
de Carmen Pennarun

critiqué par Chroniques de Parme C. , le 3 janvier 2022
( - - ans)


La note:  étoiles
« L’Oiseau ivre de vent » de Carmen Pennarun
Je viens de terminer la lecture du magnifique recueil de Carmen Pennarun "L'Oiseau ivre de vent" (éditions Filosphère).
J'ai savouré cette immersion dans un univers poétique à la fois totalement authentique, ancré dans les éléments naturels, et d’un grand raffinement. Les métaphores sont sublimes et elles se déclinent aussi bien dans l’infiniment grand que dans l’infiniment petit.
Au fil des pages, se succèdent mélancolie et nostalgie, mais aussi joie et émerveillement.
Carmen observe le monde avec le regard d’une artiste, un regard bienveillant et sensible.
Sa capacité d’hyperception lui offre de vibrer en osmose avec chaque être vivant, végétal comme animal, avec chaque goutte de rosée, chaque parcelle de givre.
Les illustrations du livre, réalisées par l’auteure, sont également très belles.
Comme son titre l’indique, « l’oiseau ivre de vent » est un élixir délicieux qui enivre l’âme et envoûte le lecteur. Un enchantement. Je recommande vivement ce livre comme tous ceux de Carmen car son style d’écriture est unique et très beau.
Quelques extraits qui m'ont particulièrement émerveillée :
« Il pleut des cordes nouées.
Les arbres crient le vent ».
« L’ombre étend son velours
sur les épaules nues
des armures engourdies »
« Je dépose mes filets sur la grève,
ici je ne suis que pêcheur de rêve »
« Je suis fille de cette force
née de l’essaim qui me porte »
Voilà donc pour mon ressenti sur ce beau livre.

Chroniques de Parme C.