Nelson - Tome 5 : Super casse-pieds
de Bertschy

critiqué par Septularisen, le 31 décembre 2021
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
NELSON SUPER CASSE-PIEDS!
Devinette: Qui est-ce qui surgit des entrailles de la terre, n’est pratiquement constitué que d’un tube digestif et est très très vilain? Vous l’avez? Non? Et pourtant, voici déjà le cinquième volume des «aventures» du Diablotin orange, qui s’est installé dans la vie dans la vie de Julie (malheureusement pour elle!) et de son chien, le labrador Floyd (malheureusement pour lui!). Et comme à chaque épisode, Nelson fait des siennes et… en fait des tonnes, pour littéralement «pourrir» la vie de notre chère Julie, et aussi… pour notre plus grand plaisir de lecture, bien entendu!

Ainsi p. ex. dans ce volume… Il échange le tube de dentifrice de Julie avec le tube de mayonnaise pour piéger Floyd (Pg. 8), il enregistre le bruit de la chasse d’eau des toilettes comme message d’accueil de la boîte vocale du téléphone de Julie (Pg. 12) ou bien encore, avance discrètement le réveil de Julie, la faisant arriver au bureau en pleine nuit, tout simplement parce que celle-ci s’est plainte du fait qu’il y avait trop de bruit dans l’Open Space! (Pg. 19)…

Bien entendu Nelson ne se contente pas de cela, sinon ce ne serait pas… Nelson! Ses prochaines cibles sont M. Hubert le collègue de Julie (Nelson le dénonce quand il le surprend en tain de manger les miettes qui se sont glissées dans son clavier d’ordinateur, alors qu’il est au régime… Pg. 29), Frodo et Spoutnik les deux chiens amis de Floyd (Nelson dénonce la «pollution chimique» qu’ils dégagent quand c’est la saison des amours… Pg.17), et même Tancrède le chat Angora du voisin de Julie… (Pg. 4 Nelson lui branche un ventilateur devant le museau pour éviter les coups de chaleur… Sauf que ce sont les moustaches du chat qui se prennent dans les pales du ventilateur…), Stupidon l’ange (Pg. 10 Nelson le chasse à coup de spray anti-moustiques, parce que dans l’appartement de Julie, c’est lui le parasite…) etc etc...
Et en règle générale disons… Tous ceux qui ont le malheur de passer à sa portée!..

Comme d’habitude Nelson cumule tous les défauts, notamment celui d’engloutir des tonnes de nourriture en tous genres (de préférence abondamment sucrée…), et «d’ennuyer»…. tout le monde! Pg. 11 p. ex. Nelson trouve «comme par hasard», un cookie trop cuit au milieu d’une patinoire… qu’il s’empresse bien entendu d’avaler… Pas de chance il s’agissait du palet de l’équipe de Hockey sur glace…

Heureusement pour nos zygomatiques, comme dans tous les autres albums, Nelson lui-même n’est pas à l’abri d’une catastrophe, ourdies notamment par ceux qu’il a sciemment provoqués. Ainsi p. ex. Pg. 3 Nelson fait tranquillement trempette dans sa petite piscine de jardin en boudins ronds quand il voit un pigeon s’approcher. Il croit alors reconnaître l’oiseau qu’il bombarde régulièrement de cailloux… Le doute n’est plus permis quand celui-ci d’un coup de bec troue les boudins de la piscine… Ou bien encore Julie qui se défoule en servant une balle de tennis directement sur Nelson, qui faisait le pitre sur le bord du terrain… Elle a perdu le match sur ce point, mais qu’est-ce que ça lui a fait du bien… (Pg. 5).

Bref, on l’aura compris, - et pour notre plus grand bonheur -, on ne change pas une équipe qui gagne! Les personnages sont toujours les mêmes, le cadre est toujours le même, l’humour est toujours le même, les chutes sont toujours les mêmes, les dessins sont toujours les mêmes… Mais, malgré tout, nous, on en redemande!

P.S. : Rappelons que le personnage de «Nelson» a été, au départ, créé en février 2001 par le suisse Christophe BERTSCHY (*1970), pour paraître comme «Mascotte» du quotidien Suisse francophone de Lausanne : «Le Matin». Depuis de nombreuses années il paraît aussi dans «L’essentiel», le quotidien gratuit du Luxembourg. Les gags se composent toujours de «strips» de une à quatre cases. On peut donc commencer la lecture à n’importe quelle page, avec toujours quatre gags pour chaque page. Il n’y a donc pas lieu de parler des découpages pour cette BD, puisque ce sont toujours les mêmes cases qui reviennent. Les dessins et couleurs sont ici «secondaires», comme on peut le voir sur la couverture de la BD, - il n’y a quasiment jamais de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur-, l’accent étant mis sur l’inventivité du scénario et sur le gag lui-même! Les dessins et les couleurs sont entièrement réalisés de manière électronique, à l’ordinateur, en utilisant la technique dite du «dessin vectoriel», ce qui parfois donne d’étranges résultats, notamment au niveau des yeux des personnages, quand ils sont vus de profil.