La police des fleurs, des arbres et des forêts
de Romain Puértolas

critiqué par Mimi62, le 20 décembre 2021
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
Ni polar, ni terroir, ni humour, un subtil et agréable mélange des trois
Roman policier est la catégorisation à laquelle on pense immédiatement à la lecture de la quatrième de couverture. Tous les ingrédients y sont et pourtant on ne sent pas vraiment dans un polar.
Les conditions techniques (tempête ayant rompu les communications téléphoniques, village reculé, transport routier peu développé) en font un huis clos dont le cadre est ce village sans histoire.

On se trouve dans un roman atypique plutôt inclassable.
Il rassemble des caractères du roman policier, d'autres du roman de terroir, sans oublier quelques éléments d'humour. De plus l'auteur a choisi d'en faire un roman sous la forme d'une compilation des courriers échangés entre l'inspecteur et sa supérieure, le téléphone étant en panne.

Le décor et l'atmosphère du village des années cinquante, commençant à sortir de son isolement rural, avec des habitants taiseux est très bien rendu.

L'ensemble est plutôt léger, agréable à lire, donnant le sourire aux lèvres de temps à autre et notamment à la fin.
Un roman très plaisant à lire avec rebondissement. Le genre de livre dont on se souviendra bien qu'il ne marquera pas la littérature 'classique".

Un auteur dont je vais rechercher les autres ouvrages.
Une bonne lecture-piscine 6 étoiles

En 1961, Michel, officier de police, est envoyé à P. pour enquêter sur un meurtre odieux. On a retrouvé la victime démembrée et répartie dans des sacs des Galeries Lafayette, jetés dans la cuve de l’usine à confiture du maire. Malgré son jeune âge, l’officier est consciencieux, mais il se heurte à des défauts de procédures et anomalies qui le heurtent et l'interpellent : aucune autopsie n’a été faite dans les règles, on ne connaît pas le nom de Joël, la victime. Bien vite, il découvre que Joël, seize ans, adopté par un fermier, était maltraité. Michel est secondé par le garde champêtre qui le véhicule à travers le village de 300 âmes, où il apprend à connaître différents personnages.
Tout au long de son enquête, il correspond avec la procureur de la République car les lignes téléphoniques sont coupées et enjolive son récit dans un style romanesque.
L'histoire connaît quelques rebondissements de dernière minute.
Et à la fin, grosse surprise !!! En terminant la lecture de ce livre, j’ai un peu l’impression d’avoir été prise pour un pigeon ! C’est assez frustrant pour le lecteur de se rendre compte qu’on l’a mené en bateau en le prenant pour un bêta !
Le style et l’histoire sont sympathiques, sans plus.

Pascale Ew. - - 57 ans - 27 octobre 2022