Il était une fois Joséphine Baker
de Claude Dufresne

critiqué par Pacmann, le 15 décembre 2021
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Un destin hors du commun
A l’occasion de la récente entrée de la célèbre vedette du musical au Panthéon, je me suis attelé à lire une des bibliographies écrite par Claude Dufresne, auteur d’une série impressionnante de ce style d’ouvrages. Curieusement, lorsqu’on va sur la page Wikipedia, celui qui fut avant tout un homme de radio, celle écrite sur l’artiste franco-américaine n’est pas reprise.

Ce livre nous renseigne donc sur le parcours de la naissance à la mort de cette femme au destin exceptionnel. Si ces derniers temps, et comme il est de bon ton de ne trouver que des qualités à cette héroïne, l’ouvrage est bien plus nuancé sur la personnalité de Madame Joséphine Baker, née Mac Donald, patronyme de sa mère.

Le récit de Claude Dufresne est assez froidement chronologique, et se veut parfois excessivement complet en rapportant à la fois des épisodes assez anecdotiques à côté d’évènements plus marquants la vie de Joséphine.

Cet ouvrage a le mérite d’être objectif et ne se limite pas à un éloge. En effet, car si elle avait de grandes qualités humaines, elle est aussi dépeinte en fonction des moments de sa vie, comme tantôt une nymphomane, tantôt un être vénal, voire comme une femme colérique ou capricieuse. Collectionnant maris et amants avant d’accumuler les dettes et les procès, elle fut, comme de nombreuses artistes, usée avant l’âge en raison d’une existence intense et épuisante.

On ne retient ces derniers temps que la résistante au service de la France et la mère de substitution de douze orphelins, mais elle fut une personnalité bien plus complexe.