Les rêves qui nous restent
de Boris Quercia

critiqué par Missef, le 25 novembre 2021
( - 59 ans)


La note:  étoiles
Dans un monde où même les rêves se monnaient
De Boris Quercia, je connaissais Santiago, son flic alcoolique et violent de la trilogie policière qui lui a valu son succès en France et par laquelle j'ai découvert Santiago (la ville), mais pas sous son meilleur jour. Ici, l'auteur s'essaie à la dystopie, même si son personnage principal est quand même un policier à la marge et un peu largué lui aussi. L'histoire se situe dans un monde régi par une technologie ultra envahissante et oppressante, divisé entre la "City" et la "vieille ville". Dans la première, c'est ce nouvel ordre qui règne et évidemment seuls les nantis et les puissants sont à leur aise, alors que dans la seconde sont parqués le rebut de la société et les rebelles qui refusent l'ordre établi. Natalio, le protagoniste avec son électroquant (un robot qui accompagne chacun en guise de domestique) représente les limites de cette nouvelle société, car le robot à plusieurs reprises se trouve être celui qui montre le plus de conscience. A travers une enquête qui n'est qu'un prétexte, ce roman policier qui n'en est pas un se lit comme une fable sur l'humanité et le monde contemporain de plus en plus soumis à la tyrannie de la technologie et du fantasme d'une existence de rêve.