Le Très-Bas
de Christian Bobin

critiqué par Norway, le 10 septembre 2004
(Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes ! - 48 ans)


La note:  étoiles
Superbe de simplicité
J'ai beaucoup aimé ce livre. J'ai passé un bon moment. C'est assez facile à lire.
En Très-Haute estime 9 étoiles

J'ai lu ce livre voici 7-8 ans et certaines phrases me restent en mémoire.
En voici quelques-unes sorties en vrac de mon calepin :

"Un père, c'est quelque chose qui représente autre chose que lui-même face à son enfant : la loi, la raison, l'expérience, la société. Une mère n'est pas en face de son enfant, mais autour, dedans, dehors, partout. C'est leur passion, leur unique occupation, leur perte et leur sacre à la fois"
Si elle peut paraître désuète aujourd'hui, vu l'évolution des rôles respectifs des parents, cette pensée rend néanmoins un bel hommage à l'amour maternel.
Justement en cette période de fête des mères.....

"Les hommes tiennent le monde. Les mères tiennent l'éternel qui tient le monde et les hommes"

"L'enfant est à l'adulte ce que la fleur est au fruit. La fleur n'est pas certitude du fruit. Bien des hivers peuvent compromettre le passage de l'une à l'autre, bien des orages"

"On voudrait bien d'une vie nouvelle, mais sans perdre la vie ancienne. Ne pas connaître l'instant du passage, l'heure de la main vide"

"La vérité est bien plus dans le bas que dans le haut, bien plus dans le manque que dans le plein"

"Toi qui connais le prix des choses, toi qui des choses ne connaît que leur prix....."

"Très peu de vraies paroles s'échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t'on amoureux que pour enfin commencer à parler."

Bobin a dû être touché par je ne sais quelle grâce pour écrire d'aussi belles phrases.

Charro - Bruxelles - 64 ans - 13 mai 2009