La pierre de l'orgueil
de Philippe Jové

critiqué par Mimi62, le 1 novembre 2021
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
Une plongée dans la fin du XIXème siècle
Le point de départ placé sur la mort du créateur conservateur du musée Labit n'est qu'un prétexte ou plutôt un artifice pour nous faire entrer dans les différentes couches sociales de l'Occitanie et plus précisément de Toulouse de cette fin de XIXème siècle, tout en s'appuyant sur une documentation très riche permettant de faire évoluer le personnage principal au milieu de personnages et de faits réels.
Une seconde intrigue se greffe à partir de ce point de départ : celle des crânes allongés vers l'arrière qui semblent être particulièrement nombreux dans la région.
Au fil des pages, l'auteur expose les connaissances scientifiques de l'époque ainsi que les réalités politiques et religieuses.
Nier l'orientation roman policier serait injuste par défaut mais le cataloguer roman historique le serait tout autant mais par excès cette fois. Je serais plutôt tenté de dire qu'il appartient aux deux genres en y ajoutant la dimension sociale. L'ouvrage apparaît comme un regard sur une époque.

L'écriture fluide est très agréable et rend bien plaisante cette lecture de plus de sept cents pages.
Je pense qu'il est nécessaire d'avoir un intérêt pour Toulouse et ses environs pour se plonger dans ce roman mais si la curiosité est là, l'attention sera soutenue tout au long des chapitres.

A noter que l'auteur met à disposition, en ligne, gratuitement, un recueil d'environ 130 pages revenant sur les événements et personnages évoqués, permettant d'approfondir les faits et de remettre à leur place ceux (très rares) qui appartiennent aux nécessités du roman