Aqua (TM)
de Jean-Marc Ligny

critiqué par Ayor, le 16 octobre 2021
( - 52 ans)


La note:  étoiles
Un peu trop long
Enchanté par la lecture d'"Exodes", j'ai découvert qu'il faisait partie d'une trilogie traitant essentiellement du climat, et de la déliquescence de la Terre entraînant inexorablement l'extinction de la race humaine.

L'ordre chronologique n'a pas franchement d'importance, l'époque, les histoires et les personnages étant totalement différents.

Concernant ce premier volume, il s'agit là d'une belle pavasse qui aurait mérité d'être quelque peu épurée. Le récit est intéressant mais est loin du niveau du suivant. D'ailleurs, si j'avais commencé par celui-ci, je n'aurais probablement pas été plus loin.

Les personnages tombent dans le piège de la caricature, avec un manichéisme très marqué, certains en devenant même agaçants.

L'histoire est longue, sans doute trop, et le rythme s'en ressent. Certains chapitres sont inutiles et quelques situations intimes très poussées n'ont pas leur place. Pourquoi ne pas suggérer plutôt que d'étaler ces scènes qui n'ont guère d'intérêt.

À contrario, l'auteur révèle un réel talent quant aux diverses descriptions d'une nature ravagée par des phénomènes climatiques d'une extrême violence.

De même, il maîtrise son scénario sur le plan géopolitique et à travers son roman, on ne peut que se projeter dans ce sombre avenir où les intérêts de quelques-uns priment sur la survie de tous.

Un roman visionnaire, anxiogène et qui a valeur d' avertissement.
Roman prémonitoire ? 10 étoiles

Chaque chapitre de ce roman publié en 2006 débute par un court texte publicitaire ou déniant toute réalité au changement climatique.

L'atmosphère est angoissante avec toutes les catastrophes qui arrivent dans les différentes parties du monde : canicule, feux de forêt, inondations ou manque d’eau selon les parties du monde et exacerbation des tensions et rapports de force entre classes sociales et pays.

Il s’agit d’un long texte qui met en scène les problématiques particulières de l’Europe, les États-Unis et l’Afrique mais il vaut absolument le détour !

"Comme beaucoup d'européens de son époque, Rudy est un être individualiste et solitaire, aux amitiés superficielles et éphémères, préférant le cocon douillet de son foyer de domotisé aux agressions du monde extérieur. Quand la nature se montre hostile et le climat dévastateur, [...] quand sortir devient une aventure à l'issue incertaine, le foyer devient l'ultime rempart, le dernier nid de confort et de sécurité. Du coup les amis se font plutôt rares ou se virtualisent, c'est tellement plus facile."

Oui, c’est tellement plus facile de ne pas voir !

Isad - - - ans - 23 janvier 2024