La femme de l'ombre
de Arnaldur Indridason

critiqué par Tistou, le 11 octobre 2021
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Second roman de la « Trilogie des ombres »
Foin du Commissaire Erlendur dans cette Trilogie, et retour dans le passé puisque les trois tomes se déroulent pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dans l’ombre, premier tome de la série, se déroulait en 1941. Nous sommes maintenant en 1943, mais nous retrouvons les deux mêmes enquêteurs ; Flovent, l’Inspecteur islandais de la Brigade criminelle de Reykjavik, et Thorson, un Canadien d’origine islandaise, parlant l’islandais et qui sert d’agent de liaison avec les Américains puisque Américains et Anglais ont des bases en Islande pendant la seconde guerre mondiale (un fait qui tient à cœur à Arnaldur Indridason, cf outre cette Trilogie « Opération Napoléon » et « Le lagon noir »).
Flovent et Thorson ne vont pas manquer d’ouvrage puisque, dans ce pays où les crimes ne sont pas légion (Arnaldur Indridason fait souvent cette remarque au fil de ses romans), ils sont confrontés à pas moins de trois crimes : l’agression meurtrière d’un jeune islandais dans la proximité immédiate d’un bar à G.I. et autres soldats, le meurtre d’un voyageur de commerce et la disparition d’une femme islandaise qui fréquentait régulièrement les mêmes soldats étrangers, américains et britanniques.
Mais Arnaldur Indridason ne se réfugie pas dans la simple relation des enquêtes et la menée de l’intrigue, il nous fait partager ses connaissances et ses sentiments sur ce qui fut finalement une « occupation » américano-britannique, le choc culturel que cela représentât dans les années 40-50 et les changements sociétaux que tout ceci induisit dans la société islandaise.
Tout ceci fait d’Arnaldur Indridason un auteur qu’on a plaisir à suivre, que ce soit avec la plus abondante série du Commissaire Erlendur ou avec cette Trilogie, celles « des ombres ». Et lire les ouvrages de ces différentes séries est préférable dans l’ordre, tant qu’à faire.