Schinkel
de Martin Steffens

critiqué par Vince92, le 14 septembre 2022
(Zürich - 47 ans)


La note:  étoiles
Néo-classique
Figure centrale de l'architecture en Allemagne, Karl Friedrich Schninkel n'est pas très connu en France. Mort en 1841, l'architecte prussien a surtout construit dans son pays, et encore, le nombre de ses réalisations est assez limité. C'est le mérite de ce petit livre de la collection "Petite collection 2.0" de Taschen que d'attirer l'attention du lecteur français sur cette figure significative de l'architecture germanique.
Clairement engagé dans le mouvement néo-classique, Schinkel se démarque par la variété de ses talents artistiques: non seulement architecte, il est aussi peintre, décorateur de théâtre, dessinateur. Ses constructions, puisque c'est ici ce qui intéresse au premier chef l'auteur de ce petit livre, se situent exclusivement en Allemagne.
Architecte officiel de la cour de Prusse, Schinkel a été en mesure de réaliser des commandes officielles pour le Roi (Neue Wache à Berlin), des résidences pour des membres de la cour (Berlin, Postdam), un musée (Altes Museum de Berlin), des églises, des monuments commémoratifs... Le style néo-classique est alors en vogue et Schinkel s'inscrit complétement dans cette mode: colonnes, ordres traditionnels grecs, rationalisme dans les formes, ses églises ressemblent à des temples et ses châteaux même confortables ont l'allure de forteresses antiques. On regrette que son palais sur l'Acropole soit resté cantonné à l'état de plan comme celui prévu en Crimée.
Loin d'être cet être froid qu'on devine au travers ses monuments, Schnikel se révèle un artiste marqué par le romantisme et c'est au travers ses peintures et ses dessins de projets que ce trait est le plus saillant. Architecte largement ignoré en France, Schinkel a marqué de son empreinte l'histoire de cet art dans sa patrie.