Envols T2: Là où vont les rêves
de Nicolas Kempf (Scénario), Roger Seiter (Scénario), Luisa Russo (Dessin)

critiqué par Shelton, le 21 septembre 2021
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Décollage immédiat !
J’aime beaucoup les bandes dessinées d’aventures et même si certains pensent qu’il s’agit d’un genre mineur – c’est leur point de vue, je l’entends bien – j’estime que ces bédés ont le droit d’exister, mieux quand elles sont bonnes, je prends beaucoup de plaisir à les lire !

Pour autant, je ne dirais pas que toutes les histoires d’aventures sont bonnes, c’est comme dans tous les genres et toutes les catégories, il y a du bon et du moins bon, parfois même du très mauvais ou, plus exactement, du pas tu tout à mon goût !

En me promenant chez un vendeur spécialisé dans la vente des stocks d’éditeurs ou libraires en faillite, j’ai acheté cette bande dessinée, « Là où vont les rêves », tome 2 de la série Envols, une histoire publiée chez feu Le long bec, éditeur ayant fermé en 2020, année de la bande dessinée si vous vous souvenez bien !

J’avoue que cette série m’avait échappé – pourtant je suis assez attentif – et j’ai pris l’album à cause – ou grâce à – du DC3 sur la couverture car non seulement j’aime l’aventure mais j’adore les avions ! Dès le soir, j’ouvrais l’album à la découverte de cette histoire écrite par Nicolas Kemps et Roger Seiter, dessinée par Luisa Russo…

Au départ (je précise que je n’avais pas lu le premier volume mais que cela ne gène pas pour la lecture du deuxième…), je l’avoue, je suis resté un peu sceptique face à cette histoire de téléréalité sur les traces de l’Aérospatiale. La relation entre Maëlle et Vallery m’échappait un peu et j’avais du mal à prendre le DC3 avec eux pour partir à l’aventure. Les premières séquences de la téléréalité me surprenaient mais sans pour autant que je ne referme la bande dessinée. J’avouerai que je ne suis jamais une émission de téléréalité et que les codes de ce type de programme m’échappent complètement… Donc, j’ai suivi pour voir !

Après, j’ai commencé à être piqué au vif, j’ai voulu savoir ce qui se cachait dans le DC3, j’ai voulu franchir la Cordillère des Andes, j’ai tenté de survivre avec ceux qui tentaient de rallier un village habité pour lancer un appel au secours… bref, je suis rentré dans l’histoire avec les personnages !

Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il s’agit de la meilleure aventure en bédé lue depuis vingt ans, pas du tout, mais je me suis interrogé sur ce qui faisait qu’une série ait ou pas du succès. Car, soyons très honnête, j’ai lu des bandes dessinées bien plus bâclées et mauvaises et qui ont du succès sans aucun problème… Là, oui, il y a quelques faiblesses indiscutables au départ – peut-être comme en comportent les émissions de ce genre dans la télévision réelle – mais les liens avec la littérature, avec l’histoire et les Andes sont tout à fait pertinents et intéressants… Peut-être que cette série aurait eu une autre destinée si elle avait été portée par un plus gros éditeur… Allez savoir !

Voilà, j’entends bien tous ceux qui ont critiqué la couleur du DC3, la faiblesse de certains personnages, la stupidité d’avoir voulu faire passer la téléréalité en bédé mais franchement cette série ne méritait pas d’être traitée ainsi… Par ailleurs, c’est vrai, il ne suffit pas de dessiner un DC3 pour faire rappliquer tout les fanatiques inconditionnels de l’aviation !

Bien qu’à cela ne tienne, j’ai eu du plaisir à découvrir cette série et pour les inconditionnels du genre, reprenez un Saint-Exupéry et vous la franchirez votre sacrée Cordillère des Andes !!!