Pirates du Rhône
de Bernard Clavel

critiqué par Usdyc, le 5 septembre 2004
(Bruxelles - 68 ans)


La note:  étoiles
De la poésie...
Je ne sais pas si Bernard Clavel peignait avant d'écrire ou s'il écrivait avant de peindre mais il a dû naître poéte. La façon dont sont décrits les paysages et l'âme des gens doit témoigner d'une sensibilité très forte chez l'auteur. Il m'est difficile de faire un résumé de ce livre. Disons qu'il s'agit d'un dialogue entre une génération qui ne croit pas nécessairement à l'évolution technologique mais plutôt en la nature et une génération plus jeune qui pourrait croire que l'avancement technologique est nécessaire au bonheur des gens. Dans le livre, le prétexte à ce dialogue est la dérivation du Rhône un peu bas que Lyon pour permettre aux bateaux de gagner quelques heures (nous sommes juste après la guerre).
Je ne résiste pas à reprendre un petit paragraphe du livre:
"- Pour moi, tu sais, ce qui est beau est beau. Il me suffit de savoir que c'est beau. Il n'y a pas besoin de mettre un prix dessus. Je regarde, je pense: c'est beau. Voilà. Tiens le fleuve, il est beau. Je le sais. Je le regarde tous les jours depuis que je suis né, mais je n'ai jamais eu l'idée de me demander combien il pouvait représenter d'argent..."
(Ce passage ne vous fait-il pas penser à un autre livre d'un autre grand écrivain ?)
J'ai lu le livre et c'est un beau livre.