Nelson - Tome 8 - Né pour nuire
de Christophe Bertschy

critiqué par Septularisen, le 5 septembre 2021
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
NÉ POUR… RIRE?
Il fait 30 cm de haut, il a des sabots, des cormes recourbées, mange n’importe quoi, n’importe quand, mais toujours très bruyamment, il est malicieux et court très vite… Et non, ce n’est pas un cochon sauvage, ni un marcassin, puisque il est de couleur… Orange! Vous l’aurez deviné, il s’agit de Nelson, le diablotin.

D’ailleurs il ne vit pas dans la forêt ou dans un zoo, mais dans l’appartement de Julie (dont il se fait d’ailleurs «jeter» régulièrement, par celle-ci…), et de Floyd le labrador. Comment mieux le décrire? Globalement il ne pense qu’à vider le frigo, regarder la télévision et faire des bêtises et des farces (généralement de très mauvais goût d’ailleurs…) à tout son entourage, et même à ceux qu’il ne rencontre qu’épisodiquement!

En effet, que serait (et ferait...), Nelson sans ses «souffre-douleur» préférés, Julie et Floyd donc, mais aussi Frolo et Spoutnik, les chiens amis de Floyd, Hubert le collègue de Julie, Stupidon (oui, oui vous avez bien lu Stupidon, et non pas Cupidon!..), l’ange, mais aussi tous ceux qu’il croise… Les Schtroumpfs, Tic et Tac les écureuils, le poisson rouge, le pianiste, le patineur, le DJ, le moniteur d’auto-école, les pompiers, et surtout les prétendants de Julie!..

Que dire de plus? A quoi s’attendre d’un duo (Floyd et Nelson donc…), qui se croient irremplaçables en partant en vacances, mais qui découvrent à leur grande surprise qu’ils ont déjà été remplacés par Bob l’épagneul et Owen la souris? (Pg. 35). Ou bien de Nelson, que Julie surprend en train de prendre son bain dans l'évier de la salle de bain, en train de se laver ses sabots… Avec la brosse à dents de Julie, bien sûr! (Pg. 34). De cette même Julie qui participe à la «Roue de la Fortune» et gagne… un Diablotin! (Pg. 37). Ou bien encore d’Hubert qui se retrouve sur scène à une soirée Karaoké en train de chanter «J'aurais voulu être un artiste»... Complètement nu, la cravate en bandeau à cheveux et agitant son slip de la main... Après avoir pourtant juré que même gavé de tranquillisants il ne participerait pas à ce genre de soirée… Tranquillisants, que bien entendu Nelson s’est empressé de lui verser dans sa tasse de café... (Pg. 19) etc, etc…

Voilà, rien à dire de plus… Mais, si vous voulez passer un bon moment, sans vous prendre la tête, avec une BD «Feel Good», avec un humour potache et bon enfant, qui vous aide à vous sentir bien, à rire et à sourire, vous savez ce qui vous reste à faire…

P.S. : Rappelons que le personnage de «Nelson» ayant été, au départ, créé en février 2001 par le suisse Christophe BERTSCHY (*1970), pour paraître dans le quotidien de Lausanne «Le Matin», ses gags se composent toujours de «strips» de une à quatre cases. On peut donc commencer la lecture à n’importe quelle page.
Il n’y a donc pas lieu ici de parler des découpages de cette BD, puisque ce sont toujours les mêmes cases. Les dessins et couleurs sont ici «secondaires», comme on peut le voir sur la couverture de la BD, - il n’y a quasiment jamais de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur-, l’accent étant mis sur le gag en lui-même! Les dessins et les couleurs sont entièrement réalisés de manière électronique, à l’ordinateur, en utilisant la technique dite du «dessin vectoriel», ce qui parfois donne d’étranges résultats, notamment au niveau des yeux des personnages.