L'Empreinte du dieu
de Maxence Van der Meersch

critiqué par Bookivore, le 5 septembre 2021
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Moderne Zola
Maxence Van Der Meersch, un nom pareil nous renseigne sur les origines sinon flamandes, du moins du Nord de la France (ou de la Belgique, mais l'auteur était français) de l'auteur. Considéré comme le Zola moderne (compte tenu qu'il a écrit entre 20 et 30 ans après la mort de Zola, ce surnom est un peu relatif tout de même), Van Der Meersch a obtenu le Prix Goncourt (en ce moment, je m'évertue à lire, ou relire - mais le plus souvent, à lire pour la première fois - le plus de livres ayant obtenu cette récompense littéraire, et je ne parle que d'eux dans mes critiques) en 1936 avec "L'Empreinte du Dieu", ce roman, un roman assez court, 240 pages imprimées en caractères pas très petits, pour l'édition qui nous intéresse ici.
Un roman qui se passe à une époque contemporaine de son écriture, entre le Nord de la France et la Belgique.
Karelina est une jeune fille, 17 ans, paysanne, que l'on force à épouser Gomar, un colosse vraiment pas affectueux-affectueux qui va faire de sa vie un enfer (battue, quasiment violée par son mari, humiliée, rabaissée...) qui est contrebandier à ses heures perdues. Elle va un jour profiter du fait que Gomar se soit fait arrêter et emprisonner pour deux-trois mois, pour contrebande, pour quitter la maison et trouver refuge chez sa tante Wilfrida et son oncle Domitien Van Bergen, écrivain réputé, qui la prennent sous son aile, la réconfortent... Mais elle sait bien qu'elle devra retourner chez elle, alors Van Bergen est très direct avec Gomar à sa sortie de prison : si il touche encore à elle, s'il ne se calme pas, il aura des soucis à se faire. Gomar s'en fout.
Je ne vais pas continuer de raconter ce livre vraiment excellent, qui décrit assez bien les paysages des Flandres et ses personnages. Un roman régionaliste et sociologique très réussi que je conseille à tout le monde.