Après un "Gone, Baby, Gone" absolument grandiose, c'était sans doute dur, pour Lehane, d'offrir un cinquième opus des aventures de ses deux privés Kenzie et Gennaro qui soit du même acabit. Mais ce "Prières pour la pluie" (le titre est expliqué dans le roman, et n'a rien à voir avec la chanson du même nom signée The Cure, pour l'anecdote sans intérêt), cinquième (sur six) roman de la série, est vraiment une réussite, un roman assez sombre, qui démarre par Patrick Kenzie séparé d'Angie Gennaro ; séparés intimement, mais aussi pour le boulot, elle ne bosse plus avec lui, et c'est en compagnie de Bubba, leur pote marchand d'armes et truand, qu'il rencontre, dès le premier chapitre, une jeune femme, Karen Nichols, qui vient lui demander de l'aide suite à un harceleur qui ne cesse de l'approcher.
Patrick et Bubba résolvent assez rapidement la question (une scène anthologique !) mais six mois plus tard, Patrick apprend la mort, par suicide (jetée du haut d'un immeuble, complètement nue de plus), de Karen, qu'il avait complètement oubliée. Il décide d'en savoir plus, et découvre que la jeune femme cachait de lourds secrets, et avait eu une vie qui, vraiment, justifiait pleinement cette fin. Et que derrière tout ça se cache forcément quelqu'un...

Un roman totalement réussi, je ne vois pas quoi dire d'autre. Ah ! si : impossible de le lâcher une fois commencé : j'ai personnellement lu ses 470 pages (en poche) en une journée, ne m'arrêtant que pour manger (faut bien), et une fois fini, j'en redemandais. Bah, il reste un roman dans la série, en même temps, donc je sais quoi faire...

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 18 septembre 2023

Vouloir être sauvée dans un monde pareil ....
C'est comme prier pour qu'il pleuve !

Kenzie enquête sur une jeune femme suicidée en apparence mais comment faire parler les morts ?

D'autant plus qu'une succession de malheurs confronte notre héros à un maléfique tueur, sinistre, salaud, jouant au ... fou du roi.
L'homme à abattre !

Voilà un échiquier grandeur nature où il faut sauver la reine et le ... prince.

Mais ce n'est pas un conte de fée car cette intrigue complexe et subtile nous plonge dans les noirceurs de l'âme humaine en nous coûtant ... la vie.

C'est le châtiment de Dieu.

Quoi donc ?
De nous laisser vivre.

D. Lehane confirme son statut d'auteur de rivages ... très noir, de drames psychologiques les plus fous, de contes à ... Sorcières !

De quoi se pulvériser la cervelle !

Pakstones - saubens - 58 ans - 14 juillet 2013

Ce n'est pas le meilleur de la saga mais il dépasse "sacré" largement néanmoins. On assiste à la réconciliation des deux inséparables et Bubba intègre même le trio car il est beaucoup question de lui. Il s'humaniserait presque alors qu'en parallèle, dans le récit, on assiste à des descentes aux enfers humaines et psychologique.
Le style est toujours aussi incisif, les dialogues sonnent justes et vrais et on se dit qu'on est content d'avoir fait déjà ce bout de chemin avec ces personnages attachants et cette ville de Boston qui ne l'est pas moins.

Seb - - 47 ans - 11 octobre 2012

Après une fin aussi émouvante et triste que celle de "Gone Baby Gone", il n'était pas facile de proposer une suite crédible aux aventures du couple de détectives privés de Boston, Patrick Kenzie et Angela Gennaro. Et pourtant Dennis Lehane a su une fois de plus nous embarquer pleinement dans cette histoire dans laquelle un tueur d'une extrême et sournoise intelligence va créer de sérieux soucis à nos deux héros.
C'est toujours aussi bien écrit, prenant, et même si côté psychologie l'auteur a fait le tour de ses deux personnages favoris, ces derniers n'en restent pas moins attachants.

Ayor - - 52 ans - 1 janvier 2011

Avec ce nouvel opus des aventures de Patrick et Angela, les deux privés de Boston, l'auteur marque, une fois de plus, de nombreux points dans la littérature policière. Un roman qui donnera des sueurs froides aux amateurs du genre, plein de rebondissements et de manipulations psychologiques. Comme dans chacun de ses livres, l'auteur sait captiver le lecteur jusqu'aux dernières lignes, celui-ci nous raconte l'histoire d'une jeune fille qui vient solliciter l'aide de Patrick car elle est la proie d'un harceleur. Quelques mois après, elle se suicide, alors qu'elle avait perdu son boulot, que son compagnon avait eu un grave accident et qu'elle vivait comme une marginale. Patrick soupçonne quelque chose, car pour lui, il y a trop de coïncidences...
J'ai beaucoup aimé ce roman, car il est plein de subtilités, l'intrigue décrite est maitrisée, grâce sa qualité d'écriture j'ai plongé dans les méandres de ce polar avec délectation. Je vous conseille de lire ce livre car il est très bien structuré et agréable à lire. Et qui sait peut-être qu'en finissant ce livre, vous aurez envie d'en lire d'autres de cet auteur si talentueux.

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 12 décembre 2009

Pas le meilleur de la série Kenzie-Gennaro, même si on surpasse largement "Sacré". C'est toujours bien écrit, certaines répliques fusent bien et font mouche, mais le scénario, lui, m'a paru bien moins élaboré que pour les précédents opus. L'histoire est même confuse par moment, bref pas désagréable à lire du tout mais un poil décevant.

Gooneur - TOULOUSE - 40 ans - 24 octobre 2008

Tout est noir dans ce roman. L'histoire, les personnages, l'humour, même.
Et c'est ça, cette petite lueur d'humour et d'ironie qui donne toute cette dimension à l'histoire.
Pat n'est pas loin de devenir victime lui aussi, ce qui le rend, lui et toute sa clique, d'autant plus attachant.
Un bon Dennis Lehane comme on les aime !

Cocoon - Paris - 43 ans - 17 février 2008

Un an a passé lorsque débute ce nouvel opus des enquêtes bostoniennes de Patrick Kenzie. Un jour, il entend à la radio qu’une jeune femme a sauté, nue, du haut d’un monument de la ville. Or, cette femme, Karen Nichols, a été sa cliente, le temps d’un jour, six moix auparavant. Elle avait par la suite tenté de le joindre, mais il partait en vacances avec une femme et avait oublié de la recontacter à son retour. Il se renseigne sur ce qui a bien pu pousser cette femme, si innocente et correcte, en si peu de temps à se suicider. Et il découvre une véritable dégringolade, initiée par l’accident ayant laissé son fiancé à l’état de légume, la perte de son travail, de son appartement, l’alcool, la drogue, la prostitution. Kenzie veut tout d’abord se faire une idée de ce qui a pu motiver le geste de Karen Nichols, et plus il recueille de renseignements, plus il y voit une trame tissée autour de la jeune femme et l’ayant conduit au suicide. L’accident de son fiancé n’apparaît pas si clair que cela. Des faux en écritures, du courrier qui s’évapore sont des points troublants. La rencontre avec les parents de la jeune femme n’arrange rien. La découverte du dernier endroit où vécu Karen, et l’examen des photographies et documents qui y sont restés amènent définitivement Kenzie à conclure que son suicide a été provoqué par quelqu’un. Reste à découvrir qui et pourquoi.

Une violence insidieuse, répétée comme le supplice de la goutte, la recherche du point de rupture d’un individu. Le manipulateur qui tire les ficelles des pantins, quel est son but : l’argent ou l’acceptation ?
Magistral Ruprecht « Bubba » Rogowski. Les enquêtes de Kenzie et Gennaro pourraient-elles se dispenser de ce personnage ?

Vda - - 49 ans - 1 septembre 2007

Eh oui, voilà un livre qu'on n'est pas prêt de lâcher tant on est pris par l'histoire. Le style et le rythme nous donnent tout le temps envie de lire le chapitre suivant (allez, juste le suivant et après je dors... promis !). L'histoire est angoissante à souhait, mais on fait tellement confiance à Patrick Kenzie qu'on est à peu près sûr de l'issue... et puis il y a l'humour distillé au fil des pages qui, bien sûr, nous pousse à aller voir plus loin.

Je ne suis pas fana des thrillers en général, mais j'avoue qu'un bon suspense comme celui-ci de temps à autre, ça fait un bien fou !

Nounours - FLEVILLE DVT NANCY - 59 ans - 30 avril 2005

Autant le dire, j’ai découvert Dennis Lehane grâce à Clint Eastwood et son film Mystic River. Le film ne m’a pas bouleversé mais je suis toujours curieux de lire un auteur choisi par Mr. Clint et, je ne suis pas déçu.
L’histoire commence comme un polar classique, un Raymond Chandler modernisé, avec un Marlowe-Bogart rajeuni, sans whisky et sans les pieds sur le bureau. Les tailleurs stricts ont fait place aux tenues de sport mais les femmes sont toujours aussi belles. L’une d’elle, une jeune fille douce et parfaite, fait appel au détective privé Patrick Kensie pour remettre à sa place un homme qui la harcèle. Notre héros - qui n’est pas un enfant de chœur - et son ami Bubba Rogowsky - un monstre gentil incroyablement cruel - rendent visite au bonhomme. Grâce à un numéro de doux dingue exceptionnel, ils mettent énergiquement fin à ces agissements. Tout va bien, trop bien… quelques mois plus tard, karen Nichols, notre jeune beauté parfaite, se jette du vingt sixième étage d’une tour. Suicide certifié. Patrick Kensie, fasciné par l’image de pureté qu’il a gardée de Karen, veut comprendre et se lance, avec son ancienne associée et compagne Angela Gennaro, dans une enquête improbable.
Enigme, suspense, rebondissement, action, héros hauts en couleurs, psychopathes comme on les aime, l’auteur nous entraîne avec humour dans un monde pourri. L’histoire est bien ficelée, le rythme engageant, Prières pour la pluie est un bon polar, l’auteur un vrai écrivain, un homme qui manie l’ironie et la farce potache avec vigueur, mais sait rester léger. Toutefois, attention au torticolis, ce livre ne vous tombera des mains que tard dans la nuit, la lampe de chevet encore allumée, la tête tordue par deux oreillers.

Killgrieg - boulogne billancourt - 59 ans - 1 février 2005