Les sabots de Paris
de Georges Coulonges

critiqué par Bernard2, le 4 septembre 2004
(DAX - 75 ans)


La note:  étoiles
Pauvreté et bourgeoisie
Au milieu du XIXème siècle, Sylvestre quitte son Limousin natal pour Paris, où il espère trouver du travail.
Nous découvrons une vie où la bourgeoisie dicte ses lois, et où les plus pauvres doivent s'accomoder des pires conditions.
Tout cela donne un monde grouillant et confus... comme malheureusement le livre. D'un style haché, trop saccadé, la lecture en est bien souvent ennuyeuse. L'idée de départ était intéressante, mais le résultat est décevant.
Paris 1840 5 étoiles

Tout a fait d'accord avec la critique de Bernard. D'un point de vue romanesque, le livre est très décevant ne serait-ce que par une intrigue banale et rebattue, mais surtout par le style peu attrayant qui n'incite pas à poursuivre la lecture. Dommage, car Coulonges est aussi capable de produire des livres bien écrits comme "La terre et le moulin". Celui-ci est beaucoup plus faible de ce point de vue. Par contre, il est d'un grand intérêt sociologique et historique. On sent que l'auteur a particulièrement travaillé son sujet . On apprend mille anecdotes sur la vie du petit peuple de Paris de l'époque. On découvre qu'il fallait encore porter l'eau et la baignoire dans les étages des immeubles et que les gens jetaient même ordures et déjections directement dans la rue. Déjà à cette époque Paris se construisait sur la sueur et la peine de pauvres paysans de toutes les provinces de France même les plus reculées et qu'ils étaient traités de pire façon que de nos jours les émigrés . On se dit que Paris fut de tous temps une sorte de Moloch attirant tous les misérables de la terre et les étouffant dans une étreinte terrible. Rien que pour cela , le livre peut éventuellement être lu.

CCRIDER - OTHIS - 76 ans - 25 mai 2005