critiqué par Vince92, le 31 janvier 2025 (Zürich - 47 ans)
La note:
Tuer le père
En ligne directe avec le tome 8, Les Larmes de Hel met en scène la poursuite de Sveynn à la barbe fourchue par son père, Harald à la dent bleue. Bientôt Thorgal et son petit équipage aperçoivent à l'horizon la voile de Niddhogg, le drakkar d'Harald. Nul doute, celui-ci va finir par fondre sur eux... plus le choix, foncer au travers l'épaisse brume qui entoure une île réputée maudite, hantée par les morts, car c'est la porte vers le Royaume de Hel.
Un assez bon album dont la qualité formelle et scénaristique est malheureusement grevée par quelques défauts qui empêchent d'en faire un très bon album. Tout d'abord dans le dessin, certaines cases de Surzhenko laissent apparaître quelques défauts dans les proportions des personnages. Le dessin du Russe reste excellent cependant, et ces petites irrégularités, que j'attribue au rythme imposé par la parution annuelle des albums de la série, ne comptent pas pour grand-chose dans l'ensemble du volume: il y a de superbes cases, certaines oniriques, d'autres terrifiantes (les crabes qui se jettent sur Sveynn). L'album fait la part belle aux personnages féminins qui sont très réussis graphiquement.
Des défauts plus importants concernent les détails dans le scénarios de Yann, notamment dans les dialogues qui se veulent édifiants mais sont trop souvent "gan-gnan" (la réflexion du personnage numide sur les Dieux, la multiplication des références mythologiques et civilisationnelles qui tombent mal à-propos...).
Le final de l'album est très enlevé et apporte un tournant assez important dans le cycle. Nul doute que le prochain album de la série verra encore des événements intéressants.