Le savant, le fossile et le prince: Du labo aux palais
de Yves Coppens

critiqué par Colen8, le 16 août 2021
( - 82 ans)


La note:  étoiles
L’art de se mettre en avant
Des séries de rencontres protocolaires le plus souvent, fortuites parfois, avec des grands de ce monde dont quatre femmes dignes d’admiration elles aussi alimentent ces souvenirs évoqués par Yves Coppens. Au terme d’une longue carrière vouée à la paléontologie, orientée vers la recherche des origines humaines, le savant certes, brillant peut-être, cumulant honneurs et décorations mérités sans doute, mais tellement imbu de sa personne abuse de fausse modestie à un point qui en devient presque gênant(1). A son crédit en tant que président nommé expressément par Jacques Chirac d’une Charte de l’environnement, en marge de son activité principale donc, il a contribué à introduire celle-ci dans le préambule de la Constitution française (2005).
L’Afrique occupe sans conteste le sommet de la pyramide des sites ayant livré le plus de fossiles depuis la fin du XIXe siècle. Les découvertes accumulées dans pas moins de sept pays ont enrichi cette histoire fascinante et complexe : Ethiopie, Kenya, Tanzanie, Afrique du Sud, Tchad, Namibie, Maroc. L’Eurasie colonisée par Homo erectus sorti d’Afrique il y a 2 millions d’années a vu se différencier Neandertal à l’Ouest, Denisova en Sibérie, l’homme de Pékin et d’autres avant un remplacement par Homo sapiens non dénué de métissage. A la fois par les personnalités rencontrées, parmi lesquelles les souverains pontifes Benoît XVI et François, et par les pays visités en ces occasions, les souvenirs complétés de courtes biographies font faire le tour du monde.
(1) On dirait en anglais : « he’s fishing for compliments » !