L'homme aux murmures
de Alex North

critiqué par Ayor, le 3 août 2021
( - 52 ans)


La note:  étoiles
Lecture intéressante et agréable
Je qualifierais cette lecture d'intéressante, agréable et simple à suivre, mais pas non plus de sensationnelle.

C'est peut-être le fait d'avoir lu de nombreux et excellents avis, ou d'en avoir entendu parler de manière dithyrambique, ce qui m'a alors mis dans une situation d'attente trop ambitieuse.

Ce que j'ai apprécié le plus concerne les personnages, leurs profils sont travaillés juste comme il faut, certains sont hyper attachants tandis que d'autres...

Toujours est-il qu'ils apparaissent crédibles, et que cela s'ajoute aux autres points positifs de l'œuvre.
Un début fracassant pour un livre finalement convenu 7 étoiles

Le pitch de ce roman est plutôt traditionnel : vingt ans plus tôt, des meurtres d’enfants ont été perpétrés par un homme – Franck – qui a fini par être arrêté, mais au moment où se déroulent les faits et alors que cet homme est toujours emprisonné, des crimes du même type se reproduisent. Or c’est dans cette même ville que Tom, le protagoniste, et son fils Jake choisissent de venir s’installer pour prendre un nouveau départ, après le décès de la femme de Tom et mère de Jake.
Rien de très nouveau, donc, pourtant Alex North réussit, dès les premières pages, à créer une atmosphère extrêmement angoissante qui culmine avec l’utilisation d’une boîte aux lettres, dont je ne dirai pas plus pour ne rien spoiler. Pendant tout le début du roman, l’auteur sait habilement donner l’impression que la réalité elle-même est emplie de forces maléfiques qui se jouent des humains. On est alors environ au tiers du roman et, malheureusement, la suite devient aussi classique que le pitch le laissait craindre, même si les dernières pages de cet « Homme aux murmures » comportent de nouveau une courte scène à vous glacer les sangs.
Bref, on l’aura compris, l’auteur sait indéniablement instiller la peur chez son lecteur, il reste à espérer que dans un prochain livre, il saura échapper aux écueils de la nécessité de bâtir une intrigue standard, sans doute pour coller à des impératifs éditoriaux. À suivre donc…

Reginalda - lyon - 57 ans - 6 février 2022