Nelson - Tome 3 : Calamité à plein temps
de Christophe Bertschy

critiqué par Septularisen, le 15 juin 2021
( - - ans)


La note:  étoiles
CALAMITY… NELSON!
Il est petit, vit dans la crasse, mange très bruyamment tout au long de la journée, ne travaille pas, a une queue en tire-bouchon et des petits sabots au pieds... Et non! Ce n’est pas un cochon domestique!.. C’est Nelson le diablotin, dont l’album «Calamité à plein temps», sorti en 2004, est le troisième tome de ses «aventures». Ou devrais-je dire de Nelson et ses "souffre douleurs", à savoir : Julie, Floyd, Hubert, Frodo, Spoutnik, Stupidon, le Diable lui-même et beaucoup, beaucoup d’autres…

On retrouve donc ce cher Nelson qui, en plus de détourner les objets, – même les plus communs -, passe son temps à «pourrir» la vie de la pauvre Julie (condamnée à le supporter à vie pour avoir volé un rouleau de papier toilette à son bureau) et de son chien Floyd, le labrador un peu «engourdi»… Et oui, avec Nelson le hublot du lave-linge devient celui d’une capsule spatiale atterrissant sur une nouvelle planète inconnue, le meuble classeur du bureau de Julie, la cachette idéale pour faire une petite sieste, et une barre de gymnastique, un dentier de Dracula et un sac poubelle suffisent pour le transformer en… Vampire suspendu tête à l’envers pour effrayer Julie!

Que dire de plus? Si le style graphique n’est pas aussi fini que dans les derniers tomes sortis – il semble que Christophe BERTSCHY a depuis appris à se servir beaucoup mieux de la palette graphique -, et semble un peu plus brouillon, moins «clair» (parfois un peu brumeux…) qu’actuellement, l’humour est lui déjà bien présent, et déjà à l’époque «tape» très fort!

Enfin, avantage non négligeable de cette BD, étant donné que les histoires ne se suivent pas, et que à part quelques exceptions les "strips" ne se suivent pas non plus -, on peut butiner ici et là, au gré de ses envies et du temps disponible… Il y a donc 4 histoires par page, sur 43 pages… Faite votre choix! Comme toujours, Nelson est surtout une BD «Feel Good», avec un humour potache et bon enfant, qui vous aide à vous sentir bien et à passer un bon moment…

P.S. : Rappelons que le personnage de «Nelson» ayant été, au départ, créé en février 2001 par le suisse Christophe BERTSCHY (*1970), pour paraître dans le quotidien de Lausanne «Le Matin», ses gags se composent toujours de «strips» de une à quatre cases. Il n’y a donc pas lieu ici de parler des découpages de cette BD, puisque ce sont toujours les mêmes cases. Les dessins et couleurs sont ici «secondaires», comme on peut le voir sur la couverture de la BD, - il n’y a quasiment jamais de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur-, l’accent étant mis sur le gag en lui-même! Les dessins et les couleurs sont entièrement réalisés de manière électronique, à l’ordinateur, en utilisant la technique dite du «dessin vectoriel», ce qui parfois donne d’étranges résultats, notamment au niveau des yeux des personnages.