Orphée cours élémentaire et autres histoires
de Jean-Claude Martin, Colette Reydet (Dessin)

critiqué par Débézed, le 8 juin 2021
(Besançon - 77 ans)


La note:  étoiles
Des petites scènes commedes nouvelles
Jean-Claude est un auteur prolifique, il m’a déjà donné l’opportunité de lire cinq recueils au cours des deux années écoulées : sa vie telle qu’il l’a vécue en poésie, un abécédaire poétique, sa faiblesse toute littéraire pour les jeunes filles alanguies dans l’herbe fraîche, sa passion pas que poétique pour les légumes de son jardin et sa façon toute poétique de vivre son confinement. Cette année, il vient de publier un nouveau recueil très original, difficilement classable parmi les genres littéraires répertoriés jusqu’à lors. Ce n’est ni de la poésie, ni des textes cours, ni des nouvelles, peut-être du théâtre ? Moi, j’ai lu ça comme des saynètes dramatiques contrairement à l’habitude ou ce genre est plutôt dévolu à la bouffonnerie.

Ces textes assez courts sont composés uniquement de dialogues entre deux personnes dont l’auteur a précisé au préalable le contexte de leur rencontre et la motivation de leurs échanges. Ces échanges décrivent une situation qui se terminent comme dans les nouvelles par une chute toujours inattendue. Ainsi, on rencontre dans ce recueil un grand-père qui supplie son petit-fils de ne pas appeler les secours malgré le malaise qui l’accable de plus en plus. Une épouse qui veut se porter au secours de son fils tombé dans un puits, que son mari réveille pour la tirer de son cauchemar. Jean-Claude propose ainsi seize histoires dramatiques, glaçantes, hilarantes, désopilantes, déconcertantes, navrantes, … Des histoires très inspirée, écrites dans des dialogues minimums mais percutants et efficaces qui donnent une belle vivacité au texte.

Quand j’ai refermé ce livre, j’ai pensé qu’il serait dommage, qu’un jour, un metteur en scène ne se saisisse pas de quelques-uns de ces textes pour construire un spectacle et le produire sur une vraie scène théâtrale. Ce jour-là, je pourrais bien me laisser tenter et me glisser dans un des meilleurs sièges pour assister au spectacle que j’ai essayé d’imaginer au cours de ma lecture.

Et, j'allais oublier de citer les collages de Colette Reydet ...!