Vive la Commune !
de Collectif

critiqué par CHALOT, le 6 mai 2021
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
Une magnifique célébration à plusieurs mains
« Vive la Commune »
« Reviendra le temps »
livre collectif
co- écrit par 28 écrivains et écrivaines
et de nombreux dessinateurs
éditions du Caïman
416 pages
février 2021

Non ! La commune n'est pas morte

Quelle belle célébration, laissons la commémoration à d'autres !
Cette œuvre collective est de grande qualité, on s'émeut, on combat avec les communards, on sourit parfois, on ne s'ennuie jamais.
Rien n'est à laisser, tous les textes, toutes les contributions sont intéressantes et même passionnantes.
Chaque plume a choisi son style, en fonction de son humeur ou de sa « spécialité » pour évoquer, célébrer cette commune, ce combat social et politique d'Emancipation.
La commune de Paris est au centre du livre mais elle n'est pas seule, elle est accompagnée par celle de Saint Etienne et de Marseille.
A Marseille, on applaudit chaleureusement Paris, c'est rare très rare comme le dit l'auteur avec une pointe d'humour.
Il y a le combat, les victoires du peuple, sa détermination et aussi la fin dramatique dans le sang du peuple de Paris.
J'ai appris beaucoup à la lecture de « VIVE LA COMMUNE »sur Gustave Courbet, le déboulonnage de la colonne Vendôme et les poursuites qu'il a subies par la suite.... Le prix à payer fut lourd.
Arthur Rimbaud m'est apparu sous un autre jour avec le soutien qu'il a apporté à la commune pendant et après.
« Rimbaud, l'adolescent révolté, avait instinctivement compris que l'envahissement prussien, la défaite, la capitulation, la proclamation de la République, le soulèvement du peuple de Paris constituaient le terreau d'un nouvel esprit révolutionnaire. »comme l'explique Max Obione, l'un des contributeurs.
La commune n'est pas morte comme le montre Antoine Blocier dans sa contribution originale des retrouvailles de militants et de militantes qui avaient agi ensemble dans leur enfance.
Si « en France, on ne meurt plus pour ses idées, on les oublie », beaucoup continuent la lutte autrement et « les chansons de révolte et d'espoir accompagnent encore aujourd'hui les combats. »
Pour Alice Jack : « Le fardeau de l'histoire me pèse et son spectre me rappelle chaque jour de ne pas oublier les sacrifié-e-s du temps des cerises. »

La commune n'est pas morte et ces poètes, ces caricaturistes, ces écrivains et écrivaines qui ont mutualisé leurs talents ont rappelé avec force certains épisodes, réels, « romancés » ou illustrés de ce combat héroïque du peuple de Paris et des autres villes.

Jean-François Chalot