Dans la rue de l'école
de Anouk F.

critiqué par Fanou03, le 22 avril 2021
(* - 49 ans)


La note:  étoiles
Nour, Naël, Simon, et les autres
Ce roman est la chronique de la vie d’une rue d’une petite ville, de banlieue peut-être, une rue quelque peu abandonnée par les pouvoirs publics, aux immeubles décrépis ,à l’image de son école, où les enseignants font tout pour se battre pour les élèves en difficultés. La mairie a décidé de rénover la rue et l’école. Cela lui fera-t-il perdre son âme ?

Je suis toujours frileux face aux romans « sociaux » car j’ai peur d’y rencontrer trop de clichés et de pathos. J’avoue que, en la matière, Dans la rue de l’école m’a fait mentir. Ce fut en fait une bonne surprise, grâce à l’écriture énergique et sensible de son autrice. Elle a réussi un équilibre très juste entre l’émotion, une certaine réalité sociale et une forte empathie pour ses personnages, même les plus décatis. On dira bien sûr qu’on est dans du feel good mais je trouve celui-ci mieux à mon goût que certains autres que j’ai déjà lu, un peu plus juste, bien qu’il en respecte les règles du genre.

L’hommage à l’école publique et au corps enseignant est évident. L’autrice est professeur des écoles, ce n’y est sans doute pas étranger. Le livre est ainsi traversé par beaucoup d’humanité, à travers le portrait des différentes familles qui y est fait, le point commun étant l’importance de l’école de la Rue, les enfants des protagonistes s’y croisant et y exprimant leurs problèmes et leurs malaises.

On peut dire aussi que Annick F., avec ce texte, ajoute une œuvre de plus à cette thématique singulière qu’est la « littérature de rue », au côté par exemple de la rue Labat de l’Olivier de Robert Sabatier, ou plus près de nous, la rue Léon de Sofia Aouine dans Rhapsodie des oubliés