Le déréglement joyeux de la métrique amoureuse
de Mathias Malzieu, Daria Nelson

critiqué par Psychééé, le 21 avril 2021
( - 36 ans)


La note:  étoiles
Onirique et pétillant
« J’ai envie de te multiplier au moins une fois, m’a-t-elle dit, son tout petit nez planté telle la plus douce des flèches, quelque part dans mon cou. Quand la beauté d’une phrase vous saute au cœur avec tant de férocité, il faut développer tout un courage pour accepter le silence qui va suivre. Tempête de neige sous un crâne. Au ralenti. Installation de guirlandes électriques entre les cils. Boule à neige dans le ventre. »
Mathias Malzieu, le chanteau de Dionysos, réendosse son costume d’écrivain et revient avec un recueil de poèmes pour sa muse et fée Daria Nelson, qu’elle illustre d’ailleurs magnifiquement, et en couleurs. Entre les fantômes de Boris Vian, de Gainsbourg et de Bashung qu’ils croisent, ils partagent leur histoire d’amour teintée de jazz et de paillettes, fantastique et complètement folle. Un dernier aperçu du ton du livre et pour faire du bien au moral :
« L’effet comique d’une fée qui éclate de rire équivaut à :
- Une transfusion de champagne 24 carats
- Se casser la gueule de l’échelle de Richter (tout en haut et quand tout tremble)
- Voler (comme un putain d’oiseau) »
Un vrai plaisir de retrouver cet univers onirique et pétillant !