Les Terres promises
de Jean-Michel Guenassia

critiqué par LesGouttesDuTemps, le 18 avril 2021
(Paris - 65 ans)


La note:  étoiles
Magistral !
Après "Le club des incorrigibles optimistes" (2009), relatant des évènements survenus au début des années 60, Jean-Michel Guenassia a publié plusieurs autres romans. Mais celui-ci est la suite du "Club", courant de 1964 jusqu'à la période contemporaine, et situé entre la France, l'Algérie, Israël; l'Italie, l'ex-URSS puis la Russie... Articuler des destinées de personnages fictifs (ou parfois semi-fictifs car inspirés de personnages réels) dans une trame historique réelle est une gageure, et une fois encore Jean-Michel Guenassia y parvient de façon magistrale. Beaucoup d'émotion et d'empathie pour des personnages emportés par les méandres de la vie au gré des rencontres, des convictions politiques et philosophiques, des pays... Et un sens du détail (souvent teinté d'humour) qui nous rend les protagonistes du roman parfois aussi proches et attachants que de vrais amis. "Les terres promises" tiennent toutes leurs promesses, bravo !
Une suite convenable 7 étoiles

Suite convenable et intéressante au délicieux club des incorrigibles optimistes, les terres promises ne possède pas le charme du premier mais Jean-Michel Guenassia arrive tout de même à accrocher le lecteur par de nombreuses péripéties.
Il fut agréable de retrouver des personnages que l'on a aimés, mais je dois avouer que le fait que Michel et Cécile s’effacent au profit de Franck m’a pour le moins déçu. Le club des incorrigibles optimistes est un roman qui m’avait touché notamment par l’affection portés aux personnages et ici le charme est rompu. J’ai franchement peu apprécié Franck, le frère de Michel, personnage à qui j’aurais bien aimé donné quelques claques. Igor prend lui aussi plus de place et c’est tant mieux car son histoire fut intéressante.
Les terres promises fut un roman agréable, prenant sans toutefois être à la hauteur de son prédécesseur.

Sundernono - Nice - 40 ans - 31 mai 2023


Un peu déçu ! 6 étoiles

Et voici la suite du Club des incorrigibles optimistes qui m'avait fait tant rêver en 2009.
Pas facile de se rappeler qui était qui mais le "recollage" se fait doucement au fil de la lecture.
Chacun va chercher l'autre ou son idéal de l'autre côté de la planète. La mort fait son œuvre et les vivants se débattent.
Guenassia a le chic pour faire voyager son roman : la France, l'Algérie, Israël, la Russie.
Cependant je n'ai jamais réussi à retrouver la magie des "optimistes", dommage !


Quelques citations retenues :

Franck appréciait les offices interminables, ces chants profonds qui vous transportaient vers les sommets, il apprit à harmoniser sa voix avec celles des autres, à murmurer, à psalmodier, à se laisser porter par les monosyllabes syncopés, pour qu’elle sorte de sa gorge avec fluidité, comme une rivière divine, et se fonde dans l’unisson

C’était une religion autrement plus épatante et merveilleuse que la sienne, trop sévère et austère, où, finalement, on se prosternait sans cesse pour pas grand-chose

Contrairement à ce que racontent les rabbins, cette terre ne nous était pas promise par Dieu, mais par notre travail et par notre sueur. Nous ne sommes pas le peuple élu, c’est un bobard, nous sommes le peuple élu par la haine des autres.

Monocle - tournai - 64 ans - 6 octobre 2022


Long 6 étoiles

Dans ce deuxième tome, des jeunes gens font face aux événements de l’Histoire et se cherchent un destin : Michel cherche Cécile, la femme que son frère Franck a abandonnée, enceinte (sans qu’il le sache). Il tombe amoureux de Louise, mais décide de rejoindre Camille en Israël.
Pendant ce temps, Franck refuse de quitter l’Algérie malgré l’indépendance. Ce communiste convaincu recherche l’Algérienne qu’il a mise enceinte et veut participer à la reconstruction du pays. Sa trajectoire sera sinueuse tant il se cherche.
Igor a cherché sa voie du côté d’Israël. Il exerce comme médecin et est approché par les services secrets pour partir en URSS et susciter des départs de ses compatriotes pour Israël. Pourrait-il revoir sa femme et ses enfants, qu’il a abandonnés pour sauver sa peau ?
Chacun a poursuivi son rêve, son idéal, mais ce furent beaucoup de chimères, de désillusions et d’errances.
J’ai trouvé ce roman très long, mais intéressant dans son parallèle entre l’histoire des personnages et l’interaction avec la grande Histoire. J’ai lu peu de livres qui traitaient de ces sujets historiques.

Pascale Ew. - - 56 ans - 11 mai 2022