Les Souffleurs
de Cécile Ladjali

critiqué par Clarabel, le 28 août 2004
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Tiré par les cheveux !
Pfff, ce roman de Cécile Ladjali envoie son lecteur dans les roses ! On en voit de toutes les couleurs avec cette histoire qu'on qualifie aisément de sordide ! Et puis la gêne nous gagne, la perplexité, le désarroi, le dérangé ... Tout ça se mêle à la lecture au point de prendre le dessus à quelconque intérêt. Pénible, donc. J'ai préféré abandonner en cours de partie. Comment m'attacher à cette kyrielle de personnages insensés ? Des souffleurs sans corps, juste des têtes qu'on balade dans des paniers d'osier. Des jumeaux incestueux qui confondent l'amour et la haine, osent se mélanger au-delà de toute bienséance. Mais où est la morale ? Pourtant, ce roman ne se revêt pas de caractère outrancier. L'auteur voulait confronter un frère et une soeur passionnés par le théâtre, respectivement Racine et Shakespeare. Pour opposer les deux écoles, ils se retrouvent avec leurs troupes dans un palais Vénitien. Candice veut prouver qu'elle est la meilleure et écraser son frère Nathan, fou amoureux de la tête souffleuse de sa soeur. Tordu, non ?.. Mais ce n'est pas tout : pour alimenter l'action, l'on découvre meurtres, noyades, étouffements en tout genre.
Bref, certainement trop fantaisiste, "Les souffleurs" tombent des mains. Pourtant la plume de Cécile Ladjali a un certain style, qui mêle la poésie à l'audace, le grivois aux choses coquines. Elle interpelle le lecteur pour s'approcher de la scène et assister au spectacle saugrenu des jumeaux et de leurs compagnons. Dérangeant.
Trop c'est comme pas assez 1 étoiles

Quand je lis du surréalisme, soit j’embarque ou je n’embarque pas. Cette fois-ci, je n’ai pas marché. J’ai trouvé le récit lourd à force de trop vouloir en mettre plein la vue. Je suis restée indifférente aux personnages et à leurs destins. Les moins pires moments sont ceux qui mélangent les textes de Racine (Britannicus) et de Shakespeare (Othello). Je ne vois pas à quel genre de lecteur je pourrais recommander ce livre.

Nance - - - ans - 27 novembre 2007