Le climat en 100 questions
de Sylvestre Huet, Gilles Ramstein

critiqué par Colen8, le 4 avril 2021
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Des réponses largement insuffisantes
Les rapports du GIEC à l’intention du public et des gouvernements n’ont plus de motif d’être contestés par les climato-sceptiques. Diffusés à intervalles réguliers depuis bientôt 30 ans, confrontant les publications scientifiques de milliers d’experts, ils n’ont cessé d’alerter sur les conséquences plus que dommageables d’un changement climatique trop rapide pour l’adaptation du système Terre dans son ensemble. Le meilleur des cas, et c’est l’objectif affiché, serait de contenir l’élévation globale de température à 2° depuis la température de référence de 1800 sachant que la hausse actuelle de 1,5° va se poursuivre avec l’inertie du système.
Mission quasi impossible semble-t-il si l’on y ajoute :
- les divergences de priorité entre pays riches grandement responsables de la dégradation de l’environnement et les pauvres nécessitant de rattraper leur retard de développement
- les promesses jamais tenues des premiers à l’égard des seconds en termes d’aides financières
- les besoins croissants en énergie à coût minimal favorisant de facto et pour longtemps les extractions des réserves fossiles au détriment des productions décarbonées, nucléaires ou renouvelables
- quantité d’autres facteurs déstabilisants pour l’équilibre mondial consécutifs à la montée du niveau des mers, aux migrations de populations par millions etc.
Se réfugier dans une capacité très incertaine de géo-engineering ne peut même plus enrayer le phénomène. Pour l’instant la solution est d’en limiter les effets dévastateurs par des actions collectives à tous les échelons des institutions étatiques, interétatiques, ONG, collectivités, industries autant que sur le plan individuel par des modes de consommation responsables visant la sobriété.