Avril est un mois cruel
de Claude Courchay

critiqué par Monique, le 28 août 2004
( - 52 ans)


La note:  étoiles
Provence, vengeance
Jean revient du Liban et abandonne l'uniforme du para pour retrouver celui du berger provençal qu'il a toujours rêvé de redevenir. Il compte bien faire sa vie au calme des pâturages des Alpes de Haute-Provence avec sa jeune soeur qu'il a laissée au village pendant 5 ans.
Il ne reverra celle-ci qu'à l'hôpital, quelques jours, dans le coma, puis elle meurt dans ses bras sans l'avoir reconnu.
Jean va commencer alors des recherches personnelles délicates pour parvenir à reconstituer le drame qui a entraîné ce décès d'apparence naturelle.
L'"intrigue" est simple mais le cheminement du héros, ses aspirations, ses réflexions, le rendent très attachant.
On va découvrir ce microcosme rural où il fait bon vivre mais où les amitiés se lient aussi difficilement que les langues se délient.
J'ai beaucoup aimé le style de Courchay, moderne, aux phrases brèves mais justes et clairvoyantes.
Je découvre cet auteur qui a déjà écrit de nombreux ouvrages dont le cadre est souvent cette Provence qu'il affectionne, dont "RETOUR A MALAVEIL", "UNE SAISON DANS LES COLLINES", "DES JOURNEES OCRES ET SECHES" ou "QUELQU'UN DANS LA VALLEE" que je vais m'empresser de me procurer.
La fin de l'ouvrage comporte pas mal d'informations intéressantes sur l'auteur, et surtout sur sa manière d'écrire, sa méthodologie. Cela m'a fortement intéressée car il s'y prend d'une manière qui correspond à l'opposé de ce que j'imaginais. Instructif pour les écrivains amateurs, très.
Bonne lecture.