... Mais la vie continue
de Bernard Pivot

critiqué par Falgo, le 2 avril 2021
(Lentilly - 85 ans)


La note:  étoiles
Ce livre montre que Pivot n'est pas un écrivain
Cela commence mal avec les citations placées en exergue: elles sont d'une grande banalité. Et les premières phrases du livre le confirment: on nage dans le poncif. Les sujets, les propos, les réflexions ne dépassent pas la conversation quotidienne. Et si tout cela était exprimé avec verve, originalité ou souci de se démarquer des clichés habituels. Non, ils y sont tous: les malheurs physiques, la mémoire défaillante, l'approche de la mort, l'audition limitée, la sociabilité réduite, etc. Rien ne manque et le lecteur est saisi d'un formidable ennui. J'avais entendu Pivot parler de son livre dans une émission de télévision: rapide, original, drôle. Je n'ai rien retrouvé dans l'ouvrage lui-même. Il est étonnant que ce grand lecteur, animateur de premier ordre d'une émission que j'ai suivie avec passion, se révèle aussi piètre écrivain en cette occasion. Mystère.
Lecture agréable 8 étoiles

Bernard Pivot est mort le 6 mai 2024 à l’âge de 89 ans. Dans ce livre, qui date de 2021, en compagnie de toute une série d’ami(e)s pour la plupart comme lui octogénaires, il fait le point. On n’y apprend pas des choses mirobolantes mais la lecture y est agréable et parfois instructive.

Extraits :

- A quatre-vingts ans, « Comment vas-tu ? » n’est plus une formule de politesse, c’est une question médicale.
- Je suis convaincu de vieillir moins vite que mes amis, qui eux, ont la certitude de mieux se maintenir que moi.
- Plus on avance en âge, plus on avance dans son exploration. Je me dis chaque matin que je connais mieux mon sujet que la veille et que, demain, je le connaîtrai mieux qu’aujourd’hui.

Catinus - Liège - 73 ans - 1 juillet 2024


une leçon de vie 9 étoiles

Mais la vie continue
Livre de Bernard Pivot
Chez Albin Michel
220 pages
Janvier 2021

Une vieillesse sans complexes….

La vie ne s’arrête pas avec l’entrée dans le 4 ème âge, elle continue, elle s’écoule avec ses joies, ses peines, ses projets même s’ils sont plus limités .
Bernard Pivot nous raconte tout cela avec ses mots.
C’est bien écrit, bien agencé et souvent très beau.
Il y a la santé qui faiblit, tout qui paraît plus difficile : les déplacements mais ils ont la rage de vivre, de continuer, l’envie.
Il y a la mémoire qui flanche mais les amitiés solides comme celle qui lie ces amis qui ont constitué Le club des JOP, les Jeunes Octogénaires Parisiens.
Ils se rencontrent pour les anniversaires et quelques autres sorties annuelles.
Ces personnes âgées, dont l’auteur qui semble parler aussi de lui, essayent aussi de se repérer dans le maquis de l’informatique. Ce fut dur mais ils s’y font, à leur vitesse.
Aujourd’hui certains n’écrivent plus de lettres postées, mais des courriels, les mails sont quand même des termes proscrits…
Quand vont-ils adopter les SMS ?, ils s’y mettent mais ils aiment, du moins certains d’entre eux, écrire.
Le sexe n’est pas enterré.
« Chacun est libre de prendre sa retraite sexuelle quand il décide que le moment est venu. Ni l’Etat, ni les syndicats, ni les caisses de retraite ne mettent leur nez dans nos affaires intimes » « Enfin, pas encore » poursuit-il avec humour.
Le lecteur passe du bon temps avec ces vieilles personnes qui donnent quelques conseils pour bien vieillir et surtout pour vieillir HEUREUX.

Jean-François Chalot

CHALOT - Vaux le Pénil - 76 ans - 14 août 2021