Fermina Márquez
de Valery Larbaud

critiqué par Bookivore, le 1 juillet 2021
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Un des romans du siècle
Court (150 pages en poche !), ce roman de Valéry Larbaud est le seul que je connaisse de lui.

"Fermina Marquez" est considéré comme un des plus grands romans français de la première moitié du XXème siècle (sorti en 1911) et quand je vous expliquerai comment j'ai découvert ce roman, vous ne me croirez pas, vous disant "mais oui mais bien entendu", alors que c'est la vérité vraie : c'est en lisant un livre sur le rock, et précisément, une anthologie des textes publiés dans Rock'n'Folk par Philippe Paringaux, "It's Only Rock'n'Roll & autres bricoles". Dans l'introduction du livre, Paringaux dit que pour lui, le plus beau livre du monde est ce roman de Larbaud. Juste ça, sans dire de quoi ça parle. Me connaissant comme je me connais, il n'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité.
J'ai lu, et je ne dirai jamais la même chose, à son sujet, que le disait Paringaux. Mais c'est un beau roman, c'est sûr, dont l'action se passe dans un internat pour garçons, le collège Saint-Augustin de Paris. Plusieurs élèves (beaucoup d'origine sud-américaine, une diaspora latino vivant dans le quartier) tombent sous le charme des soeurs d'un nouvel arrivant, Paco Marquez (d'origine colombienne), et surtout de Fermina, l'aînée. Pour avoir ses faveurs, pouvoir bénéficier d'une promenade avec elle, beaucoup sont prêts à tout, y compris à bien se faire voir de Paco, pourtant souffre-douleur de beaucoup...

Un très bon roman (certains diront que je minimise un peu et que "Fermina Marquez" est bien plus qu'un très bon roman, mais j'assume), qui ne m'a pas donné envie de découvrir les autres romans de Larbaud, auteur que je ne connais que de nom et par le biais de ce roman. C'est à lire, assurément, mais ne serait-ce pas un tantinet surestimé ?
Insipide 2 étoiles

Ce livre fait partie de la collection des meilleurs romans du demi siècle, ce qui est, à mon avis, incompréhensible. L’histoire est insipide. Elle raconte les premiers émois de jeunes adolescents qui osent aborder une jeune fille de dix-sept ans, très ravissante, mais peu causante et plutôt amorphe.

Il s’agit surtout de longs monologues, d’abord d’un très jeune prétentieux – dans le lequel on pourrait reconnaître l’auteur – qui pour séduire la belle se vante d’être un génie. La jolie demoiselle l’écoute, on ne nous dit pas ce qu’elle en pense, mais on comprend qu’elle s’ennuie. Vient un autre prétendant, aussi fada que le premier, et puis encore un autre, du genre papillonneur, fanfaron, mais aussi insignifiant que les deux autres.

ATTENTION ! SPOILER :
L’histoire finit en eau de boudin : la belle retourne chez ses parents dans son lointain pays et les jeunes prétendants, éconduits, disparaissent dans la nature.

Je suis peut-être passé à côté de quelque chose mais, selon moi, la seule qualité de ce livre est qu’il est court, il est facile à lire et il est vite fini.

Saint Jean-Baptiste - Ottignies - 88 ans - 4 août 2021