Ouragan
de Jéromine Pasteur

critiqué par Cléopâtre, le 28 août 2000
(Beersel - 49 ans)


La note:  étoiles
Un ouragan balaie tout sur son passage : le matériel et le sentimental
Ce roman m'a d'abord attirée par son résumé romantique : une histoire d'amour sous le soleil des Antilles. Très vite, les émotions ne se sont pas révélées être celles du rêve, mais bien de la réalité : j'ai eu l'impression de revivre le cyclone qui m'a surprise lors d'un voyage en octobre dernier.
Les détails sont si nombreux et réels que l'auteur en a certainement vécu plus d'un pour le décrire avec autant de justesse.
Un ouragan dévaste tout : les maisons que les familles modestes ont mis tant de temps à construire et n'ont pas les moyens de protéger par des matériaux plus solides, mais aussi plus onéreux ; les bateaux incapables de résister à une mer déchaînée ; la vie aquatique si belle et si intense en temps normal ; mais aussi les relations entre les hommes, qu'elles soient d'amitié ou d'amour.
C'est lorsque l'on vit une crise profonde que l'on peut mesurer la force d'une relation. La séparation, la peur, le doute remuent les sentiments et seuls les plus forts resurgiront après la tempête. Ce livre m'a transportée à l'autre bout de la terre, dans les mers chaudes d'une île nommée Saba, mais également au plus profond de moi-même : que se passerait-il si je devais choisir entre ma vie et celle de mon mari ? Suis-je capable de me sacrifier pour les autres ? Autant de questions qui font que ce livre se lit en une nuit car le destin de ces hommes et de ces femmes se joue page après page !