Vivre avec nos morts - Petit traité de consolation
de Delphine Horvilleur

critiqué par Veneziano, le 13 mars 2021
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Comment vivre son deuil
Cette ministre du culte retrace son expérience dans l'accompagnement des familles en deuil. Pour cela, elle énonce les questions formulées de manière inéluctable dans ce cas, les blocages et les difficultés de communication qu'il génère, tout comme celles de l'apprentissage de la maitrise des méthodes nécessaires à ce soutien, tant l'exercice reste délicat. Le propos est richement illustré d'exemples concrets, ainsi que des solutions empruntées à la tradition judaïque, dont l'auteure est issue. Ce livre reste assez court, toujours pédagogique, son ton relevant d'une forte humilité, d'autant plus frappante vu le degré de savoir et de sagesse de sa conceptrice. Cet ouvrage fait donc réfléchir, amène à méditer, ce qui paraît éminemment nécessité, pour un sujet aussi rude et dense, et peut conduire à se forger un guide personnel de conduite, afin de seconder les proches souffrant d'une situation de deuil, ou pour trouver des idées de cheminement, en cas de besoins personnels en la matière.
Hommage à la vie 8 étoiles

Ce nouvel essai du rabbin, Delphine Horvilleur, évoque plusieurs histoires qui évoquent la mort et son rôle de compagne de la mort, du (futur) défunt et des proches.

Certaines personnes sont bien connues comme Simone Veil ou Yitzhak Rabin, et d’autres des proches de l’autrice. Elle nous éclaire et nous invite à la réflexion sur la mort, et forcément c’est plus que jamais une célébration de la vie.

Face à cet évènement inévitable qui nous touchera tous indirectement et de toute manière reste inéluctable , l'auteure se raconte et dévoile une part d'elle-même, et des proches qu’elle a aidés à passer vers l’au-delà.

En s'appuyant sur la culture juive et le judaïsme, elle nous donne une vision très positive de la mort et en fait une éloge de la vie.

Outre que cet ouvrage est instructif pour ceux ne connaissent que peu les principes du judaïsme, elle combine quelques facettes de l’humour juif à une capacité d’émouvoir le lecteur et ce en usant d’une écriture au style soigné.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 2 septembre 2023


Quelle consolation ? 8 étoiles

Même en y étant préparée par sa formation rabbinique Delphine Horvilleur évoque non sans émotion la difficulté à accompagner des familles et des proches lors d’un décès. Peu importe qu’il s’agisse d’inconnus ou de ses amis à elle, la foi juive, l’observance des rituels sacrés, l’éloge funèbre du défunt, la réflexion sur le sens de la vie devraient y suffire. Une dizaine d’histoires de funérailles ont été sélectionnées parmi celles et ceux qui ont survécu à la Shoah ou qui doivent affronter la souffrance d’une fin de vie prochaine. Celles-ci lui sont un prétexte à l’expression de sa philosophie à la fois religieuse et laïque. Aux récits de vies de ces personnes disparues elle intercale avec douceur et sérénité des fragments de ses souvenirs personnels.

Colen8 - - 83 ans - 5 mars 2023


Comment accepter l'inacceptable 10 étoiles

Encore d’extraordinaires réflexions de la part de ce rabbin au féminin appartenant à la fraction libérale du judaïsme. Son livre est parvenu avec finesse, sensibilité et en deux mots, avec humanité, à nous toucher au plus profond de nous-mêmes, en nous faisant tout à la fois rire aux éclats et pleurer sans freins au souvenir, non seulement de nos si chers disparus mais également sur la finitude des vivants …
Il semblerait que Delphine Horvilleur privilégie ici la Tradition juive à la Transcendance quelle qu’elle soit, raillant du même coup ceux qui s’avisent à décerner des satisfécits aux « bons juifs » !
Un ouvrage si bienvenu en nos temps de confrontations idéologiques, et à mettre surtout entre toutes les mains !

Ori - Kraainem - 89 ans - 29 septembre 2021