Celle qui pleurait sous l'eau
de Niko Tackian

critiqué par Mimi62, le 10 mars 2021
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
Sans prétention mais efficace
Un polar à la construction plutôt classique mêlant cependant deux enquêtes. L'une sur un suicide a priori sans interrogation et l'autre portant sur le héros principal, Tomar, pris dans les rouages rigides de la justice.
Il faut aux enquêteurs de la détermination, de la persévérance jusqu'à dépasser les limites de la loi pour réussir à faire bouger une justice rigide plus préoccupée des respects des procédures que de rendre justice aux victimes.
Les lumières n'apparaîtront que par l'appel à des personnes étrangères à l'institution et l'emploi de moyens non conformes aux dites procédures.

L'une des enquêtes aborde le problème des violences faites aux femmes, tant physiques que morales, au sein du milieu familial ou dans un cadre plus large de simples relations privées. Est rapidement évoquée également la situation des enfants dans ces contextes.

Le récit structuré avec des chapitres assez courts et passant d'un protagoniste à un autre donne du rythme à la lecture et maintient l'intérêt du lecteur. La découverte du coupable ne constitue pas l'intérêt majeur car ils sont assez vite devinés mais par contre, le déroulement de l'enquête, les obstacles qui se lèvent devant les enquêteurs, les rigueurs d'une justice soucieuse de routine, sont les moteurs du suspense.

L'écriture s'avère agréable, fluide, avec quelques jolies images. Les personnages sont suffisamment dessinés pour qu'ils puissent prendre vie mais ne s'enfoncent pas dans la caricature. Certains peuvent apparaître comme une caricature mais ils ne sont que le reflet de ce que de tels personnages sont dans la vie : superficiels, sans profondeur, ne suscitant aucune empathie.

Un roman agréable, remplissant son rôle divertissant, éveillant le problème des maltraitances faites aux femmes sans être cependant un plaidoyer sur ce sujet.

Sans prétention mais efficace.
Fin de la trilogie...? 6 étoiles

240 petites pages, une longueur vraiment ridicule, indécente même (et arrivé à la fin du roman, ça se ressent : c'est vraiment bâclé), surtout pour un polar - les habitués des romans de Thilliez et Grangé, et de leurs 500 pages réglementaires, se sentiront floués.
Après, cette histoire d'enquête sur un suicide douteux dans une piscine permet à Tackian d'aborder le douloureux sujet des violences faites aux femmes, et rien que pour ça, c'est bien de le lire. Même si on a encore une fois l'impression que le secondaire (Tomar Khan encore une fois dans la tourmente) prend un peu trop le pas sur le principal (l'enquête sur le suicide de "celle qui pleurait dans l'eau", sujet du roman).
On se dit qu'une nouvelle, plutôt qu'un roman, aurait sans doute suffi à traiter cette enquête. Un thriller correct, mais inégal.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 24 avril 2023


Tomar et ses soucis 7 étoiles

Au moins, Tackian diversifie ses enquêtes. Dans Fantazmë, c'étaient les problèmes de réfugiés, de traite humaine. Là, c'est le thème des violences conjugales qui est traité. Car ce suicide est peut-être plus compliqué qu'il n'en a l'air et derrière se cache l'ombre d'un pervers narcissique.

En parallèle, Tomar a toujours ses (trop) nombreux problèmes à régler : sa mère, sa hiérarchie, sa maladie. De sorte que c'est plutôt sa coéquipière et amante Rhonda qui est un peu plus sur le devant de la scène. Il faut dire que cette affaire la marque beaucoup. Mème un peu trop. Je n'ai pas très bien compris pourquoi.

On n'atteint pas la démesure dans les scènes d'action, dans la noirceur d'un Ghislain Gilberti. On est plus au niveau d'un Christophe Guillaumot avec sa série Renato le Kanak. Le quotidien d'une brigade de police, des petites enquêtes, les petits soucis personnels des flics, et des petits caïds de banlieue à arrêter.

Incertitudes - - 40 ans - 18 décembre 2021


Sans plus 5 étoiles

Roman très court, peut-être même un peu trop, et s'il se révèle dynamique et percutant, cela ne suffit pas.

Les personnages, que l'on connaît un peu si l'on a lu les précédents volumes, n'évoluent guère, cela reste beaucoup trop superficiel et les rend finalement peu attachants.

Certes le style de l'auteur est parfaitement adapté au thriller, mais l'histoire est assez simple et manque de développement, tout comme le dénouement qui, écrit en quelques lignes, tombe dans la facilité.

Niko Tackian a déjà été mieux inspiré.

Ayor - - 52 ans - 15 mars 2021