Cimetière d'étoiles
de Richard Morgiève

critiqué par Missef, le 23 février 2021
( - 58 ans)


La note:  étoiles
Poussif et déjanté, mais un final grandiose
Résumé de l'éditeur:
El Paso, Texas, 1963. Huit ans après la disparition du tueur en série appelé le Dindon *, les lieutenants Rollie Fletcher et Will Drake enquêtent sur la mort suspecte d’un Marine. Ce ne sont pas des modèles de vertu mais la vertu n’a jamais résolu une affaire criminelle. La ténacité, si. Plus Fletcher et Drake progressent dans la recherche de la vérité, plus cet absolu leur échappe, plus l’enquête se révèle être une hydre aux multiples visages. La mort à tous les étages: voilà ce qu’ils auront au menu et qu’ils feront passer avec des balles blindées et des amphétamines. Pas de castagnettes mais des poings américains. Comme seule loi, la loi du talion version country : pour un oeil les deux, pour une dent toute la gueule. On remplit les cimetières comme on peut et on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. En témoigne cette pluie d’étoiles mortes qui tombe du drapeau américain à la fin du livre.

Mon avis:
Pour une novice de Morgiève, je n'aurais peut-être pas dû commencer par cet opus. En tout cas, j'ai eu bien du mal à entrer dans le livre et à suivre ses personnages aussi mal-aimables que mal-aimés, véreux et pourris que malheureux. Mais ce n'est pas tant à cause de ces deux flics revenus de tout que j'ai failli lâcher le livre avant la fin, c'est plutôt à cause du style de l'écriture. Entrecoupée, ciselée, parfois en flux de conscience, parfois en descriptions cryptiques (ou peut-être faut-il être un habitué?), souvent glauque, toujours crue, parfois poétique. Toutefois, j'ai tenu bon (je n'aime pas ne pas aller au bout d'un livre, on ne se refait pas), et j'ai eu raison. Car la fin rachète le mal que m'a donné le livre. Je ne vous la raconterai pas, évidemment, mais elle est belle et affreuse à la fois.