Un putain de salopard, tome 2 : O Maneta
de Régis Loisel (Scénario), Olivier Pont (Dessin)

critiqué par Blue Boy, le 22 février 2021
(Saint-Denis - - ans)


La note:  étoiles
Une deuxième tome à la hauteur du premier
Si le deuxième volet de « Un putain de salopard » est sans surprise, il ne déçoit pas pour autant ! Sur un scénario très bien ficelé, comportant son lot habituel de rebondissements, Loisel continue à dérouler le fil de cette aventure palpitante, avec en toile de fond la quête de Max pour retrouver ce père disparu dont la réputation laisse pour le moins à désirer. Le jeune homme va connaître les pires galères dans l’enfer vert de la jungle amazonienne, en compagnie de celle qui plus d’une fois va le sauver de situations périlleuses, Baïa. Fille d’une autochtone indienne et d’un père inconnu, la jeune femme possède un don de double vision qui lui permet de voir les esprits, ajoutant au récit une touche de fantastique. Dotée d’un sens de l’intuition très développé, elle joue en quelque sorte pour Max le rôle d’ange gardien, et bien que muette, sait parfaitement se faire comprendre lorsque son compagnon téméraire emprunte les mauvais chemins… car dans ce western avec pour décor une jungle aussi paradisiaque que menaçante, où l’appât du gain et l’absence de lois rendent l’homme plus dangereux que les caïmans, il importe pour sa propre survie de conserver un œil aiguisé !

D’un point de vue graphique, on reste également sur la même ligne. Le trait enlevé d’Olivier Pont, bénéficiant d’une mise en page sans faille, est rehaussé par une colorisation particulièrement soignée. François Lapierre, qui avait déjà prouvé son talent avec « Magasin général », continue à nous éblouir en nous immergeant dans la jungle amazonienne grâce à mille nuances de vert.

L’épisode se conclut par un « cliffhanger », au moment où Max vient de retrouver ce « putain de salopard », ce qui sans nul doute va susciter une forte attente chez les lecteurs conquis par cette série de très bonne tenue, avec des personnages très attachants et soudés face à des brutes sans foi ni loi.