Le chat qui m'aimait
de Kuen shan Kwong

critiqué par Jfp, le 21 février 2021
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
il était une fois healey
Un "livre de chats", plein de poésie et magnifiquement illustré par les aquarelles de l’auteure. Ou comment une phobie des chats peut se transformer en un amour infiniment partagé. Healey, ce chat des voisins, une fois ceux-ci déménagés, n’a qu’une idée en tête, revenir là où il avait vécu, à quatre reprises et malgré les dangers de la circulation dans cette campagne reculée du Pays de Galles. Rapidement adopté par Chris, son mari, Healey va devoir faire preuve de beaucoup de patience avant de pouvoir approcher sa maîtresse. Petit à petit la cohabitation à distance va se muer en une mutuelle tendresse. Un beau portrait, décrivant avec finesse les rapports complexes qui se tissent entre l’homme et l’animal. Les derniers instants de Healey sont particulièrement émouvants et feront remonter bien des souvenirs à ceux et celles qui ont fait l’expérience de semblables moments douloureux. Hélas, cette tendre confession, d’une remarquable sincérité, est ternie par le recours systématique aux citations de célèbres lettrés chinois. S’il est indéniable que ces dictons sont empreints d’une profonde et millénaire sagesse, ils rompent le récit sans rien lui apporter, contrairement aux délicates aquarelles qui, elles, illustrent clairement le propos.