Les Schtroumpfs, Tome 18 : Docteur Schtroumpf
de Thierry Culliford (Scénario), Luc Parthoens (Scénario), Alain Maury (Dessin)

critiqué par Koolasuchus, le 16 février 2021
(Laon - 35 ans)


La note:  étoiles
Pin-pon
En règle générale quand un schtroumpf se fait mal ou ne se sent pas très bien c'est le Grand Schtroumpf qui s'en occupe. Considérant que ses traitements sont un peu légers, un schtroumpf décide alors de s'occuper de la santé des autres habitants du village et devient donc le Schtroumpf Médecin, ce qui va, bien évidemment, mettre encore une belle pagaille chez les lutins bleus.

Après la finance, c'est au monde médical de se voir désormais transposé chez les Schtroumpfs avec sa cohorte de charlatans, d'hypocondriaques ou de remèdes expérimentaux avec des résultats aléatoires. N'atteignant peut-être pas le niveau du Schtroumpf Financier, cet album n'en est pas moins sympathique avec de bonnes idées et quelques bons gags. Il n'est par contre pas forcément des plus accessibles aux jeunes lecteurs car certaines blagues, sans forcément être très pointues, nécessitent tout de même quelques connaissances tandis que le sous-texte parlera plus facilement à des adultes.

Malgré l'absence de Peyo, la série des Schtroumpfs continue donc sur une bonne lancée avec, certes, une formule déjà employée mais efficace avec ici une dénonciation des travers de la médecine amusante mais qui peut être incisive et une histoire globalement bien maîtrisée.
Les morticoles 7 étoiles

Tout va bien dans le village des Schtroumpfs... trop bien... il faut fatalement que quelque chose arrive, ce n'est pas normal, même Gargamel reste tranquille avec Azraël dans sa masure.
Le trouble-fête va s'incarner dans un Schtroumpf qui se pique de rendre service à son prochain en lui permettant de savoir qu'il est malade sans qu'il se soit aperçu qu'il l'était le bougre.
Critique non voilée des médecines alternatives et de certaines pratiques qui s'apparentent à la charlatanerie, cet album scénarisé par Parthoens et Culliford renoue avec un concept cher à Peyo, critiquer un aspect social et politique à travers une décalcomanie sur la société apparemment parfaite des Schtroumpfs.
C'est ainsi que l'absolutisme politique, le système électoral sont dénoncés dans le Schtoumpfissime, les particularismes nationalistes dans Schtroumpf vert et vert Schtroumpf, la recherche de la performance dans Les schtroumpfs olympiques, etc..
Plutôt bien mené, le scénario est un peu bavard et le numéro de duellistes du partisan de la psychothérapie et celui de l'acupuncture devient lassant à force: on sent que les scénaristes ont un peu tiré l'histoire en longueur. Le récit s'en trouve un peu affaibli: peut-être aurait fallu un peu l'histoire principale et insérer une voire deux petites histoires comme Peyo avait coutume de le faire.

Vince92 - Zürich - 47 ans - 9 juin 2021