La médecine sans compter
de Olivier Kourilsky

critiqué par CHALOT, le 14 février 2021
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
plus qu'une autobiographie, un hymne à la vocation
«  La médecine sans compter »
livre d'Olivier Kourilsky
250 pages
janvier 2019
Editions Glyphe

« Le feu brûle toujours »....C'est l'idéal qui se s'éteint pas

La vocation commence très tôt chez l'auteur de ce livre, professeur hospitalier, spécialiste, à la retraite aujourd'hui, Il veut être médecin , il le sera.
Comme il l'explique sans détour, son identité et le soutien de son père professeur hospitalier connu et reconnu l'aideront plusieurs fois....Mais c'est avant tout la combinaison de son travail et de sa vocation qui va constituer le moteur de son succès aux examens .
Il choisit la néphrologie, cette spécialité médicale qui prend en charge le diagnostic et le traitement de l'ensemble des maladies rénales....
C'est une spécialité qui peine au début à être reconnue et soutenue.
Le jeune spécialiste de néphrologie, chef de service dans le nouvel hôpital d'Evry met toute son énergie dans une double bataille, celle du développement de cette spécialité, bientôt de plein exercice et le suivi des malades.
Je connaissais ces médecins de famille, dévoués qui se mobilisaient sans compter leurs heures, disponibles à tout moment. J'ai été agréablement surpris de constater que pour l'auteur comme pour beaucoup de ses collègues hospitaliers, le travail ne s'arrêtait pas au diagnostic et aux soins....
Ils suivent les malades et parfois des liens se construisent et restent en contact avec le médecin traitant....
Ils n'envoient pas seulement un courrier à leur collègue pour les informer, ils n'hésitent pas à téléphoner pour avoir un vrai contact et construire une continuité médicale.
Si parfois, j'ai été quelque peu perdu dans les dénominations médicales, j'ai repris pied grâce aux explications pédagogiques de l'auteur.
J'ai beaucoup appris à la lecture de ce livre .
Si j'ai quelques divergences avec l'auteur à propos de la loi des 35 heures que je juge positive même dans ce milieu, je me retrouve très largement dans ce point de vue :
«  Le budget global avait ses inconvénients. Mais la tarification à l'activité, qui tente sans succès(et pour cause!) de transformer l'hôpital en entreprise rentable, s'est révélée une mauvaise alternative. »°
Ces propos qui datent de 2019, ont malheureusement montré toute leur actualité avec la pandémie en 2020 et 2021.
Ah si tous ces personnels hospitaliers, infirmiers, médecins, professeurs avaient été écoutés!?
Merci à l'auteur pour son récit et son témoignage.

Jean-François Chalot