Terres promises
de Milena Agus

critiqué par Marvic, le 11 février 2021
(Normandie - 66 ans)


La note:  étoiles
à chacun sa terre promise
Raffaele revient de guerre. Alors qu’en Sardaigne, sa fiancée attendait un prisonnier amaigri, elle voit arriver un homme  "bouffi, presque chauve", et qui, libéré par les américains du camp dans lequel il était interné, a été fasciné par un trompettiste noir.
Ester ne se montre pas et rentre chez elle.
Les fiançailles n’ayant pas été rompues, le jeune homme, qui travaille sur le continent, revient régulièrement voir la jeune fille, en dépit de sa mère, méchante et méprisante qui refuse l’union entre ce jeune homme pauvre qui ne rêve que de New York.
Ester aussi rêve de partir, mais surtout de quitter cette terre si pauvre.
Les jeune mariés partiront à Gênes, qui sera loin d’être la Terre promise imaginée par la jeune femme.
Puis naîtra l’incroyable Felicita "qui ressemblait en tout point à ce grand-père qu’elle n’avait pas connu, et qui malgré toutes les épreuves de sa vie se persuada "qu’être méchant ne servait à rien, et que tout ce qu’on racontait sur les personnes trop bonnes était d’une infinie sottise."

Si la première partie assez plate et linéaire, souffre d’un manque d’émotions, survole les personnages sans les approcher vraiment, l’arrivée de Felicita puis de Gregorio marque un tournant dans ce court roman qui devient conte moraliste sur le pouvoir de la bonté, de la gentillesse dans un monde.
"En calculant la proportion de bonté et de méchanceté sur notre planète, il en déduirait que le périple est moins épuisant pour les gentils."