L'herbe dorée
de Jean-Marc Ceci

critiqué par Nathavh, le 15 avril 2021
( - 60 ans)


La note:  étoiles
coup de coeur
C'est un conte philosophique, une fable que nous propose Jean-Marc Ceci dans ce court roman. Un roman publié dans la collection "La Traversée", qui a pour caractéristique de s'adresser aux adultes en apprentissage de la lecture. Avec des phrases simples mais pas de simples phrases, l'objectif étant pour les lecteurs moins aguerris de découvrir le plaisir de lire.

Un très joli récit où Oumar quitte un jour sa famille pour entreprendre un long voyage...

L'incipit nous parle de la légende de la prairie dorée, un endroit où l'herbe est d'or, un endroit où se trouve le rocher blanc. Un endroit qui deviendra la propriété de celui qui le trouve en premier. Un endroit imaginaire ? légendaire ? ou une réalité ?

Oumar entreprend ce grand voyage en chantant une chanson tout aussi légendaire, si comme moi vous avez fait les mouvements de jeunesse, vous la fredonnerez en lisant

Dans ma prairie
Il y a des chansons
Et je suis seul
A les écouter .......

Je ne peux vous en dire plus , je veux garder le mystère. Je peux vous dire que la langue est poétique, épurée. Même si l'écriture est simplifiée pour entrer dans la ligne de cette collection, elle n'est pas simpliste. Chaque mot est savamment choisi, pesé, ciselé. On retrouve comme dans le très beau "Monsieur Origami" que je vous invite à découvrir si ce n'est déjà fait, des thèmes que l'auteur aime comme la marche, la quête initiatique.

Ce roman est travaillé, parsemé de symboles et de métaphores, un grand art.

Ce voyage est magnifique, qu'attendez-vous pour embarquer.

Coup de ♥

Les jolies phrases

Celui qui marche dans la forêt ne voit pas le ciel. Celui qui veut voir le ciel doit marcher et sortir de la forêt.

Ce que l'homme cherche est souvent déjà là, près de lui. Parfois, il faut quitter ceux que l'on aime pour comprendre qu'on les aime.

La route est longue pour les hommes qui ne savent pas ce qu'ils cherchent.
Parfois, pour sauter vers une vie meilleure, il faut d'abord reculer et prendre le grand élan.