La symphonie neuronale : Pourquoi la musique est indispensable au cerveau
de Emmanuel Bigand, Barbara Tillmann

critiqué par Colen8, le 25 décembre 2020
( - 82 ans)


La note:  étoiles
La musique, une chance pour l’Humanité
Populaire, classique, folklorique, la musique révèle des pouvoirs toujours plus inattendus sur les structures neuronales et le fonctionnement cérébral à tous les âges. Dès la 14ème semaine de gestation selon certains chercheurs, plus sûrement durant les derniers mois de grossesse l’exposition à la musique participe à la maturation du cerveau du fœtus. Après la naissance comme durant la croissance, la musicalité facilite l’acquisition de compétences multiples : langage, motricité, sérénité. En fin de vie quand les maladies dégénératives entament les degrés de liberté de la personne, la pratique musicale, le chant, éventuellement la danse entretiennent la plasticité cérébrale pour atténuer ou retarder leurs effets délétères.
Il y aurait un lien sélectif produit de l’évolution entre la musique et la survie de l’espèce. Ce serait une explication, certes surprenante de cette aptitude à la parole n’existant pas en dehors des êtres humains. On lui devrait par conséquent celle de la lecture, de la grammaire, de l’abstraction mathématique, de la créativité sous toutes ses formes, aptitudes démontrées par de multiples recherches en neurosciences réalisées en milieux hospitaliers, au travers d’enquêtes après avoir été vécues par chacun depuis la nuit des temps. Par son action sur le circuit de récompense elle suscite les émotions, l’empathie, entretient la motivation, régule l’humeur et renforce les conduites d’attachements entre parents et avec les proches.
Le terme de symphonie neuronale traduit le cheminement du son musical dans le système neurophysiologique. Le son perçu par l’oreille interne va vers le tronc cérébral, est analysé par le cortex auditif en connexion avec le cortex frontal, avec le système limbique générateur des émotions au travers de l’amygdale, avec le cortex moteur. En fait le son musical active un réseau étendu de structures perceptives, cognitives, motrices et émotionnelles. On n’a donc pas fini d’en apprendre sur les bienfaits de la pratique musicale. Il n’y a pas d’âge limite pour la commencer, ni la poursuivre pour aider au bien vieillir.