Peuple, pouvoir & profits: Le capitalisme à l'heure de l'exaspération sociale
de Joseph Eugene Stiglitz

critiqué par Colen8, le 16 décembre 2020
( - 83 ans)


La note:  étoiles
Triste recul de l’Amérique
L’ère Trump arrive à son terme, au revoir les scandales, les injustices, les tromperies à n’en plus finir. Mais quel recul des valeurs fondatrices du « rêve américain », quelles menaces pour la démocratie dénonce ce prix Nobel, ancien économiste en chef de l’Administration Clinton qui n’en est pas à ses premiers écrits sur le sujet ! Les dérives d’un système politique phagocyté à son seul profit par le 1% des très riches et de leur lobbies aboutissent à un socialisme à l’envers où les plus pauvres travaillent et paient à donner davantage de pouvoir encore aux premiers. La réforme fiscale (2017) de réduction massive des impôts(1) sur les entreprises et sur les particuliers à hauts revenus, patrimoines et successions produisent le contraire du résultat annoncé. La « main invisible » d’Adam Smith, la théorie fumeuse du ruissellement de la richesse depuis ceux d’en haut ne sont que de gros mensonges indéfiniment répétés. Leurs seuls effets sont un appauvrissement de la classe moyenne, et une croissance ralentie bien loin de ses possibilités. Les démocraties ont besoin d’un Etat fort pour faire respecter les réglementations, pour œuvrer sans relâche au bien-être général par une politique monétaire, fiscale et budgétaire équilibrée envers tous. Le rabotage des politiques publiques fragilise durablement les clés du progrès des générations futures, en particulier ce qui concerne la recherche fondamentale, l’enseignement, les infrastructures, le système sanitaire, les transitions climatiques et le numérique.
(1) Après celles des présidents Reagan et Bush pour ne citer qu’eux, donc depuis 40 ans, en y ajoutant la profonde récession post-2008 provoquée par les mêmes.
Pas vraiment convaincant. 3 étoiles

Je souhaitais lire un livre pouvant me donner une vue globale sur les principes de fonctionnement du capitalisme et le pourquoi de l'effondrement de notre société actuelle à travers les pouvoirs et effectivement les profits excessifs.
J'ai lu un livre par un auteur de renommée qui est un plaidoyer gauchiste à outrance par lequel on comprend que seule la gauche peut nous sauver. En effet, il est inadmissible que des sociétés (e.a. GAFAM) fassent des profits aussi exorbitants sur le dos des travailleurs !!!! Sauf que personne n'est obligé d'acheter un I-phone à 1.000 €, une Tesla à 800.000 €..... S'il y a une demande, pourquoi les sociétés ne pourraient pas en profiter.
Les banques sont d'abominables organismes exploitant l'ensemble des citoyens. Bien sûr les banques ont tiré exagérément sur la ficelle. Sauf que si vous achetez des actions, vous êtes seuls responsables de vos actes. Si vous faites un emprunt hypothécaire au-dessus de vos moyens, la banque devrait vous dire: "c'est pas grave, on laisse tomber l'emprunt." Personne ne s'est jamais plaint des banques dans les années 90 lorsqu'on triplait son capital en douze ans.
Les solutions apportées sont "banales" tenant compte de la société dans laquelle on vit. Il faudrait selon l'auteur e.a. investir plus dans la recherche fondamentale et l'éducation. Bien sûr, c'est évident. Mais quel politicien, à quelque niveau que cela soit va aujourd'hui investir dans des stratégies à très longs termes ? Aujourd'hui, ce sont des visions à très très courts termes (le temps du mandat) sur des plans purement carriéristes (et si possible aussi pour la descendance).
La vérité est que dans bien des pays "civilisés" nous avons encore bien trop à perdre. Que nos priorités ont été modifiées grâce à ce cancer que sont les médias.
Oseriez-vous dire à vos adolescents et même à vous-mêmes: "désormais plus de smartphones, tablettes, X-Box... à partir de ce jour".

Stiglitz est un anti-Trump manifeste mais finalement, mon seul soulagement est que le vieux continent est sur certains aspects (solidarité sociale) bien plus avancé qu'une Amérique décadente mais qui se veut maître du monde démocratique.

Je suis déçu par cette lecture.

Usdyc - Bruxelles - 68 ans - 24 mars 2022